Annales des Mines (1912, série 11, volume 2) [Image 231]

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REVUE DES ACCIDENTS D'APPAREILS A VAPEUR

le reste de l'appareil était lancé verticalement, perçait une toiture et allait retomber dans un jardin, à une vingtaine de mètres de distance horizontale. La plg. 28 en donne l'aspect. On serait tenté de croire, à l'inspection de cette photographie, que l'on est en présence, non d'un appareil ayant éclaté sous pression, mais au contraire d'un cylindre écrasé par l'effet d'un vide intérieur, comme par exemple dans le cas d'un appareil à traiter le bois de châtaignier dont M. Archambault de Vençay a entretenu le 35 e Congrès des ingénieurs en chef des Associations de propriétaires d'appareils à vapeur (*). Mais Cette supposition ne résisterait pas à l'examen des faits. Ainsi que nous l'avons dit, le récipient a été violemment projeté en hauteur, ce qui est déjà démonstratif. De plus, le serpentin intérieur qui se trouvait disposé dans sa partie basse n'a pas suivi le mouvement et a été retrouvé avec les débris du fond, partiellement déroulé, mais ayant encore plusieurs spires disposées suivant leur forme primitive, ce qui n'aurait pu avoir lieu si le phénomène initial avait été un écrasement de la partie inférieure du cylindre. Il est donc certain que cet aplatissement a été purement et simplement le résultat d'un choc postérieur, subi soit au cours du mouvement, soit lors de la retombée de l'appareil sur le sol. Cuves à double fond employées au traitement des huiles. — Indépendamment de tout défaut de fabricationou de matière, plusieurs explosions de récipients ont été directement provoquées par des installations imprudentes, les soumettant ou les exposant à des pressions pour lesquelles ils n'avaient nullement été construits. C'est ainsi que, le 10 mars 1902, dans une fabrique d'huile à Eppeville (Somme), un double fond à vapeur s'est rompu dans les circonstances suivantes. L'appareil, affecté à la préparation (*) Compte rendu du Congrès (1911), p. 203 et suiv.