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REVDE DES ACCIDENTS D'APPAREILS A VAPEUR
comportant un assemblage longitudinal par brasure, ne présente trop souvent qu'un coefficient de sécurité insuffisant. En vue de rendre, dans une certaine mesure, l'assemblage plus résistant, on a coutume de découper les bords de la tôle en créneaux ou redans qui s'imbriquent les uns dans les autres ; malgré cette précaution, la région brasée constitue une ligne de moindre résistance, d'autant plus que le travail de brasure risque d'altérer les qualités mécaniques du cuivre. Notre relevé ne comprend pas moins de neuf explosions par ouverture de la table cylindrique. Quelques-unes se sont produites sur des appareils presque neufs et sans que l'enquête ait révélé aucune circonstance pouvant faire attribuer la rupture à un excès de pression. C'est ainsi que, le 6 septembre 1904, dans un atelier de teinture et apprêt de Clichy (Seine), un tambour de 0 m ,57 de diamètre et 2 m ,50 de longueur, faisant partie d'un métier à sécher les tissus, s'est ouvert suivant la génératrice de la brasure, sur 0 m ,67 de longueur, comme le montre la fig. 35. L'ouvrier préposé à la conduite de l'appareil et un manœuvre qui se trouvait à proximité furent projetés par le souffle de la vapeur, mais n'eurent d'autres blessures que des contusions sans gravité: huit jours ont suffi à les rétablir. Par contre, le chef d'atelier, accourant au bruit, buta contre un débris de fonte provenant du bâti et se blessa assez grièvement. L'appareil, construit depuis moins d'un an, était timbré pour une pression de 4 kilogrammes, qui ne semble pas avoir été dépassée. La qualité du cuivre n'appelle aucune observation : des essais de traction effectués après l'accident ont donné, en moyenne, sur éprouvettes non recuites, une résistance de 22 te ,5 par 'millimètre carré et un allongement de