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aurait donc là, quand bien même l'autre grand fleuve de la Laponie septentrionale, le Torneâ-elf , ne pourrait donner lieu à captation normale par suite de sa situation de fleuve frontière entre la Finlande et la Suède, et sans considérer les autres bassins du Kalix-elf et du Ràne-elf compris entre les Luleâ et Torneâ-elf, la possibilité de forces hvdro-électriques considérables à mettre à la disposition de l'industrie : les gisements voisins de Gellivare et Kirunavara pourraient voir alors traiter sur une large échelle leurs minerais avec les charbons de bois de Laponie. Il faut bien remarquer néanmoins que les nombres indiqués pour les puissances actuelles des centrales (ainsi à Porjus 50.000 HP) ne correspondent qu'au maximum de puissance instantanée de la station ; il y a en effet des pointes qu'il faut atteindre tant dans le service du chemin de fer" que dans celui de la distribution aux usines ou aux consommateurs futurs. Au contraire, pour la fabrication de la fonte, il faut envisager une consommation de courant sinon constante, du moins ne présentant que des variations insignifiantes quand les fourneaux sont en marche normale. C'est ainsi que les 10.000 chevaux annuels de Vakkokoski donneraient 25.000 tonnes de fonte environ, que les 12.250 supplémentaires à Porjus que l'on aurait par le réglage sommaire du Satisjaure pourraient produire 30.000 tonnes et qu'avec le grand réglage indiqué plus haut, on pourrait en plus fondre par an 45.000 tonnes, soit 100.000 tonnes au total avec ces deux seules stations de Vakkokoski et de Porjus convenablement aménagées ou développées. Dans le centre et lé sud de la Suède, il reste proportionnellement moins de puissance hydraulique en réserve : mais il y a sur les principaux fleuves possibilité d'obtenir par les régularisations non encore réalisées des lacs supérieurs des quantités assez importantes qu'une industrie sidérurgique pourrait utiliser. La station de Trollhàttan,
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qui n'a encore en service que 60.000 chevaux, pourra être portée avec ses bâtiments actuels à 100.000 chevaux minima sur l'axe des turbines en tout temps. Une grande partie de cette force est sans doute prévue pour l'électrification des lignes de chemins de fer du sud de, la Suède (Stockholm-Krylbo-Goteborg-Malmô, Jàrna-Trelleborg), si les résultats du Kiruna-Riksgraensen sont satisfaisants, comme on a tout lieu de l'espérer. L'État a par contre acquis récemment la propriété de nombreuses chutes dans le Sud et le centre de la Suède (sur le Motala stnim, le Lagan, le Bolman et le Jàrleân), dont l'excédent de force pourrait être mis à la disposition d'une industrie comme l'industrie sidérurgique. Signalons d'ailleurs que la faible consistance des unités suédoises, fourneaux de 20 à 25 tonnes de production journalière, ne nécessite par appareil qu'une force constante peu considérable de 3.000 à 3.500 chevaux. Plus au Nord, entre le Dal-elf et le Luleâ-elf, quantité de fleuves dont on n'utilise encore que les parties à proximité de la côte et des chemins de fer pourraient donner lieu à exploitation industrielle lorsque le chemin de fer de l'intérieur, l'Inlandsbanan dont on parle tant en Suède, sera voté par les Chambres ; ses deux tronçons extrêmes, Gellivare à Porjus et Ostersund à Strom, sont encore pourtant distants à leurs extrémités de plus de 400 kilomètres en ligne droite, et il faudra de longues années avant que la construction se réalise d'une voie ferrée dans des régions jusqu'ici presque inhabitées. Mais la traversée de riches forêts, la proximité des gisements de Gellivare pourront inciter à sa construction plus prochaine, si les projets de fabrication de fonte électrique à partir des minerais de Laponie sont mis à exécution.