Annales des Mines (1914, série 11, volume 5) [Image 15]

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NOTE SUR UNE MISSION EN WESTPHALIE

NOTE SUR UNE MISSION EN WESTPHALIE

Cadavres. — L'eau avait dispersé les ossements des cadavres qui n'étaient pas recouverts par des éboulements. Voici, à titre d'exemple, une constatation empruntée au rapport administratif : « Comme le cadavre n'avait pas été recouvert, les eaux en avaient enlevé des débris jusqu'à 10 mètres de l'emplacement du corps. Dans une berline vide, déraillée à 8 mètres de distance du cadavre, nous avons retrouvé deux côtes et une partie de la colonne vertébrale. » On n'a trouvé nulle part d'accumulation de cadavres.

Quant au bétonnage, effectué comme il a été dit plus haut, son prix de revient moyen est le suivant :

Durée des travaux de reprise. — L'ensemble des travaux de reprise de la mine de Radbod a exigé deux années. Ces opérations ont été menées très rapidement et avec succès, malgré les difficultés que l'on a eu à surmonter. La longueur des voies à rétablir était considérable, ainsi qu'on peut en juger par le tableau suivant, qui donne le détail des galeries remises en état.

TRAVERS

bancs

Ktage III

mètres 231 1.022 1.610

GALERIES

VOIES

VOIES

PLANS

au rocher en direction

de fond

inclinés

mètres

mètres

mètres

mètres

mètres

78 830

530 1.390

390 1.280

140

1.662 2.710

MONTAGES

d'exploita-

tion

Les plans annexés à la présente note indiquent les avancements mensuels des travaux de remise en état des galeries. Le coût moyen du rétablissement des travers-bancs peut s'estimer comme suit : Salaires | Bois Consommations ! Tourbe 'Matériaux divers... Total

81 fr. 37 4 22

27 le mètre 7b — 37 — il —

14b fr. 50 le mètre

Salaires

23

\ Gravier . Consommations { _. ( Ciment. .

59 fr. 96 le mètre 11 95 — JS3 12_ —

Total.

105 fr. 03 le mètre

Il ressort de là que le coût du rétablissement des travers-bancs principaux, dans les parties exigeant un revêtement en béton, s'est élevé en moyenne à 250 francs le mètre courant.

REPRISE DE I/EXPLOITATION.

Depuis la catastrophe de 1908 et la reprise des travaux, l'exploitation du siège de Radbod a repris son développement normal. Le gisement a été reconnu par des bowettes jusqu'à 1.500 mètres au nord des puits et l'on a préparé un nouvel étage en profondeur. En outre, deux puits nouveaux ont été foncés : un puits de retour d'air situé à l'est du champ d'exploitation, près de la limite de concession, et un autre puits d'aérage, qui plus tard sera armé pour l'extraction, vers le centre de la concession. Actuellement les deux puits principaux de 6 m ,50 de diamètre utile sont armés chacun de deux machines d'extraction à vapeur avec câbles Koepe. L'extraction se fait _ aux niveaux de 772 et de 850 mètres et la base du nouvel étage en préparation est à 943 mètres. La production du siège atteint à présent 2.300 tonnes par jour avec un personnel de 2.400 ouvriers au fond. Le gisement de Radbod est riche et d'allure très régulière. Les puits qui ont atteint le houiller à la profondeur de 700 mètres ont recoupé jusqu'au niveau de 943 mètres