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LES GISEMENTS DE CHARBON DU SPITSBERG
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LES GISEMENTS DE CHARBON DU SPITSBERG
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Le carbonifère tout entier parait être une formation d'eau peu profonde. Le culm, avec ses grès, ses intercalations de petites couches de charbon et de schistes à Stigmaria s'est déposé en eau douce. Les roches à Fusulines indiquent un dépôt en eau saumâtre communiquant à peine avec la mer. Le gypse décèle l'existence de grandes lagunes. Le calcaire à Spirifer et le chert, enfin, sont de toute évidence des dépôts littoraux ou néritiques. Le Permien fossilifère, épais de 200 mètres, apparaît toujours entre le carbonifère et le trias; c'est une for-; mation littorale d'un médiocre intérêt. Le Trias présente une aire de répartition très vaste ; on le suit de la côte occidentale à la côte orientale, et il prédomine dans l'île des États et l'île de Barent ; on l'a retrouvé enfin dans la terre du Nord-Est. Il a été bien étudié dans les grandes échancrures du Spitsberg occidental, dans l'Isfjord et le Bell Sund ; ses formes molles apparaissent sur la rive Sud de Sassen Bay et dans la vallée de Sassen, et il prend un beau développement sur la presqu'île du cap Thordsen et sur la rive Ouest d'Ekman Bay (Pl. IV). Ses assises ont livré de magnifiques documents aux paléontologistes, et les sauriens triasiques du Spitsberg sont célèbres. Des schistes noirs calcareux avec intercalations de plaquettes calcaires et de grands nodules bitumineux
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(300 mètres) dominent dans le trias inférieur, et l'on a signalé dans les assises à Daonella de petites couches de phosphorite bitumineuse dont la teneur moyenne en P 2 0 5 est de 23 p. 100 (puissance maxima 0 m ,50). Ce sont probablement des restes de sauriens et des excréments de poissons roulés par les eaux. On avait songé à l'exploitation de cette roche pour engrais avant la découverte de gîtes plus riches et situés dans des régions d'accès plus facile. La stratigraphie de la partie inférieure et moyenne du trias, malgré de nombreux horizons fossilifères, n'est pas établie de façon définitive. La partie supérieure (200 mètres) , composée de schistes, grès et argiles, est encore très mal connue et peut se rattacher au rhétien. Ce faciès gréseux, qui parait dominer dans toute la région orientale du Spitsberg, marque le commencement d'une régression marine qui fut complète après le dépôt de ces sédiments. On retrouve aussi à Bell Sund du trias beaucoup moins épais et très plissé (60 à 70 mètres). Avec le Jurassique, on entre dans la période géologique la plus intéressante au point de vue houiller. Au sud d'une transversale joignant Sassen Bay au glacier de Wahlenberg les formations mésozoïques et tertiaires sont magnifiquement développées avec une horizontalité presque parfaite jusqu'aux confins de la chaîne occidentale où commencent les premiers plis importants (Pl. IV). M. Nathorst distingue dans cette série les niveaux suivants : 1° Schistes à Ancella; 2? Grès durs, avec intercalations de charbon, de schistes et d'argiles ;