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LES GISEMENTS DE CHARBON DU SPITSBERG
LES GISEMENTS DE CHARBON DU SPITSBERG
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permien, le trias, le jurassique et le tertiaire inférieur vinrent s'ctager sans discordance importante. La sédimentation durant cette longue période ne fut pas continue. Une première période continentale antéjurassique est attestée par le dépôt, à la terre François-Joseph, du jurassique sur le substratum archéen, et la présence, en plusieurs points du vieux « horst » du Spitsberg occidental, de sédiments tertiaires reposant directement sur le silurien et le carbonifère (*).. Le Spitsberg fut probablement continental pendant tout le crétacé ; il était pour le moins émergé à la fin de cette période et soumis à une érosion très intense. Ce grand mouvement, qui redressa en même temps le faîte occidental, fut accompagné d'éruptions basiques considérables (diabases du Spitsberg et basaltes de la terre du Roi-Charles) . Plus tard un nouveau soulèvement éleva à plus de 1.000 mètres au-dessus du niveau de là mer les sédiments accumulés par la mer tertiaire et le vieux horst fut encore une fois soulevé. Ce mouvement fat d'ailleurs accompagné d'efforts tangentiels venant de l'Océan, qui donnèrent naissance à une série de plis magnifiques découverts par M. de Geer au voisinage de la chaîne occidentale (**) et à l'intérieur de la terre d'Oscar IL Ce sont ces plis qui ont formé les « ridges » de la région de l'Isfjord. Les faîtes siluriens semblent, en même temps (King's Bay, île du Prince-Charles, cap Lyell), avoir été poussés sur les couches tertiaires. A. l'époque tertiaire, on vit encore se poursuivre le soulèvement de la région dévonienne du Nord, par une sorte
drement véritable des parties centrales, d'autres, comme M. de Geer, soutenant, au contraire, que les bords ont été soulevés à la manière de « horst » . La présence locale de couches dévoniennes épaisses au fond du Horn Sund porte à croire à l'existence d'une grande fosse traversant le Spitsberg du Nord au Sud sur une largeur à peu près constante de 65 à 70 kilomètres. M. de Geer la compare à la « Fossa Magna » du Japon, bien que sa formation n'ait pas été accompagnée d'éruptions, comme dans ce dernier cas. En vérité la faille dévonienne est cachée entre King's Bay et l'Isfjord par les formations carbonifères, mais elle est située probablement un peu à l'est de la limite du silurien et du carbonifère et peut-être même coïncide avec les lignes de fracture plus récentes qui jalonnent aujourd'hui cette limite (Pl. III). L'absence de dévonien dans cette région est due à une transgression carbonifère sur un « horst » silurien dont le dévonien avait été enlevé. Le rejet de la faille, en tous les points où on a pu l'évaluer depuis le Horn Sund jusqu'à Red Bay, est supérieur à 1 .200 mètres , peut-être même à 1 .500 mètres. C'est à peu près l'importance de l'accident qui, à l'est de Wijde Bay, marque la frontière Est de la région dévonienne. Le faite archéen oriental est limité lui aussi par une faille qui, partant de la Treurenberg Bay et s'inlléchissant ensuite parallèlement à AVijde Bay, sépare le silurien de l'arehéen à la hauteur de Klaas Billen Bay. L'âge de cette faille estprobablement dévonien, quoiquedans cette région les couches dévoniennes aient été enlevées avant la transgression carbonifère. Après la formation de la grande fosse, les couches dévoniennes qui restaient sur ses bords furent totalement arasées et sur la pénéplaine qui avait, avant la fin de la période dévonienne, nivelé toutes les assises, le cuira, le
(*) Cap Lyell, King's Bay, rive Nord-Est de la terre du PrinceCharles. (**) Du côté du mont Syltoppen et Lillsylen.
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