Annales des Mines (1914, série 11, volume 5) [Image 137]

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LES EXPERIENCES DE COMMENTRY

du canon, côté 0, un baquet et un seau, placés sous une venue d'eau et partiellement remplis d'eau, ont été renversés et projetés à 10 mètres plus loin ; à 225 mètres du canon, même côté, un barrage de remblai fermant de vieux travaux a été ébranlé et les pierres de la partie supérieure, sur 0 m ,40 de hauteur, sont tombées dans la galerie expérimentale. Enfin, beaucoup de cadres ont été renversés entre le cul-de-sac du canon, cote 445 et la cote 700; un seul cadre a été renversé de l'autre côté, entre le bas de la descenderie et le canon ; ces divers cadres n'étaient probablement pas en fort serrage contre les parois; les chutes de pierres du toit ont été peu importantes. L'essai 12 a terminé la série de réglage du gisement limite capable d'assurer la propagation de l'inflammation initiale. Il convient, avant de passer .aux essais suivants, de discuter le résultat obtenu. A Liévin, avec une explosion initiale non pas identique — la diversité des dispositions s'opposait à l'identité — mais réalisant une même vitesse de flamme sur les premiers mètres du parcours, - on aurait eu propagation avec un gisement qui aurait compris les mêmes poussières charbonneuses schistifiées à la teneur de 50 p. 100 de cendres, et aurait été répandu au taux de 450 grammes par mètre cube. ACommentry, il a fallu abaisser à 40p. 100 le taux en cendres des poussières déposées, pour avoir la propagation d'un côté, et porter en outre le taux à 900 grammes par mètre cube, pour avoir propagation franche des deux côtés. Les conditions de la galerie de Commentry paraissent donc donner une plus grande sécurité que celles de la galerie de Liévin. Cette différence est-elle bien réelle ou seulement apparente? A quoi tient-elle? Elle peut tenir aux différencesdedimensions, de forme, de nature des parois des deux galeries : à Liévin, à l'époque

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SUR LES INFLAMMATIONS DE POUSSIERES

où la galerie était lisse, il était plus difficile d'obtenir la propagation que lorsqu'on a disposé, sur les parois, des saillies imitant le boisage ; l'aggravation produite par ces saillies dépend de leur hauteur, de leur espacement, et probablement de la section de la galerie; à égale saillie, l'influence relative du boisage doit être -moindre si la section est plus grande ; elle est moindre à Commentry, où la section est de 4 à 5 mètres carrés, qu'à Liévin où elle n'est que de 2 m ,80. Il y a, de plus, pour les cadres, un certain espacement particulièrement favorable à la production de remous et à l'accélération de la combustion; à Commentry, il semble que les cadres soient généralement assez rapprochés pour être en deçà de cet espacement critique dont on s'est systématiquement rapproché dans les essais de Liévin (l m ,50 d'espacement pour une saillie de 0'\12 en galerie de 2 m2 ,80 de section) (*). D'autres causes peuvent intervenir en faveur d'une plus grande sécurité dans la galerie de Commentry. ; le sol est très inégal au lieu d'être lisse et plat comme à Liévin; à égale chasse d'air, les inégalités du sol réduisent le taux de soulèvement des poussières; les particules déposées dans les creux et abritées de la chasse d'air par une saillie de terrain échappent plus facilement au soulèvement; il en résulte que lorsqu'on répand, par exemple, 900 grammes do poussières par mètre cube de galerie, sutsol inégal, la densité des nuages soulevés correspond à celle que l'on obtiendrait à Liévin avec un taux moindre de poussières déposées. 11 est possible enfin que la grandeur de la section soit un léger obstacle à la formation d'un nuage dense et homogène et contribue, dans la phase initiale, à rendre '*. L'espacement critique est sans doute sujet à varier avec la vitesse 'les chasses d'air, mais il s'agit, à Liévin et à Commentry, de chasses 'I air du même ordre de grandeur: recherche de la limite d'aptitude à •a propagation en présence d'explosions initiales analogues. Tome V, 1914.

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