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LES EXPÉRIENCES
DE
COMMENTRY
l'intensité du courant d'air initial; elle est fonction de la loi de combustion et aussi des dispositions de galeries ; les galeries qui présentent de fortes résistances au courant d'air, parce qu'elles sont étroites ou tortueuses ou encombrées, ne se laissent parcourir que par des chasses d'air relativement peu rapides ; quand la flamme se présente, elle se meut dans un courant de faible vitesse ; sa vitesse relative par rapport à ce courant, ou vitesse de combustion, est faible également, parce que les remous sont peu intenses dans un courant peu rapide ; la somme de ces vitesses qui est la vitesse absolue de propagation de la flamme, est faible pour ce double motif; il y a amortissement de l'explosion. Les raisons inverses expliquent la vivacité croissante de l'explosion vers les galeries larges, offrant une faible résistance aux courants d'air (*). Ainsi, à égalité de composition du mélange combustible-comburant, l'explosion a tendance à se diriger vers les entrées (*) Au sujet de l'influence des résistances et obstructions sur le développement des explosions, on commet parfois une confusion regrettable, dont il y a lieu de se garder : on leur attribue une influence, tantôt accélératrice, tantôt retardatrice. La vitesse de combustion dépend au premier chef du degré d'agitation du milieu poussiéreux, donc des deux facteurs suivants • vitesse des chasses d'air, degré d'irrégularité des parois; un obstacle aux mouvements de l'air, coude, encombrement, rétrécissement de galerie, cul-de-sac, brise les chasses d'air et ralentit la flamme bien avant qu'elle n'ait atteint l'obstacle ; cette influence retardatrice, évidente en théorie, et vérifiée expérimentalement, n'est pas douteuse; la confusion provient de ce que les irrégularités de parois, qui elles aussi créent, dans une certaine mesure, des résistances aux mouvements de l'air et diminuent par suite la vitesse delà flamme dans son parcours antérieur, ont d'autre part pour effet d'augmenter les remous et d'activer la combustion à l'instant où la flamme se présente devant ces irrégularités ; il y a là deux inlluences, non simultanées, mais de sens différent, dont l'effet d'ensemble peut être, suivant les cas, positif ou négatif. Cela explique que l'on ait pu dire que les obstructions facilitent la propagation, ce qui est manifestement erroné, lorsqu'il s'agit d'obstructions situées en avant de la flamme; il vaudrait mieux, dans ce cas, parler d' « irrégularités de paroi ». Il va sans dire que lorsque les conditions de l'expérience sont telles qu'une détente en arrière risque de l'amortir, toute obstruction s'opposant à cette détente favorise la propagation; mais c'est là une autre question;
SUR
LES
INFLAMMATIONS
DE
POUSSIÈRES
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d'air, lorsque celles-ci, comme c'est le cas dans beaucoup d'exploitations, sont plus largement ouvertes que les retours. En outre, comme habituellement le roulage du charbon se pratique principalement ou exclusivement dans les entrées, les dépôts de poussières y sont plus charbonneux, et l'explosion trouve dans cette circonstance un motif de plus de s'y développer de préférence ; il n'est pas jusqu'à la composition de l'air qui ne puisse intervenir dans certains cas, pour favoriser l'immunité relative des retours, si tant est que la teneur en oxygène puisse s'y abaisser suffisamment et la teneur en acide carbonique s'y élever assez pour qu'il en résulte une diminution sensible de la vitesse de combustion des poussières. L'exception, quand elle se présente, confirme la règle; et lorsqu'au puits Pretoria, par exemple, il se rencontre une entrée d'air relativement étroite et sans circulation, et un retour d'air à grande section avec roulage de charbon, l'entrée est épargnée et le retour est dévasté; dans le même ordre d'idées, la présence du grisou dans un retour, soit au sein du courant d'air, soit dans les cloches, pourrait y faciliter le passage de la flamme, alors même que les autres conditions tendraient à amortir l'explosion. Donc, la prédilection habituelle de l'explosion pour les entrées d'air n'est pas une conséquence directe du sens du courant de ventilation. Aussi n'y a-t-il pas lieu d'être surpris, en constatant qu'à Commentry, les explosions de poussières ont paru montrer plus de facilité à s'amorcer vers le retour que vers l'entrée ; c'est que les causes réelles ont agi en sens inverse du sens habituel; il y avait eu, en effet, par suite des circonstances delà mise en place des poussières, une dissymétrie dans la composition du gisement, qui, sur quelques mètres, était plus charbonneux vers le retour que vers l'entrée : une dissymétrie dans la phase initiale de propagation devait nécessairement en résulter et cela dans le sens constaté