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LES EXPÉRIENCES DE COMMENTRY
expérimentalement. Finalement, les expériences de Commentry et les constatations faites à la suite des grandes explosions, sont sur ce sujet en parfait accord avec la théorie des explosions. Il nous reste, à propos des essais 7 à 12, à ajouter quelques mots sur une question très importante, la comparaison des limites d'aptitude à la propagation obtenues à Commentry et les constatations faites à Liévin. Il est très heureux, pour la sécurité des mines etla valeur des déductions tirées des résultats de la galerie de Liévin, que les conditions de la véritable galerie de mine ne se soient pas montrées plus dangereuses que celles de la galerie artificielle ; il semblerait au contraire qu'elles soient moins dangereuses; il en résulterait qu'en se conformant littéralement aux indications fournies par la galerie de Liévin, on se réserverait, dans la pratique, une certaine marge de sécurité. Mais il ne faut pas s'exagérer l'importance de cette marge de sécurité. Au point de vue de la teneur en cendres, la différence fut très faible, comme en témoignent les analyses des prélèvements effectués vers le milieu des zones de 100 mètres du gisement schisteux : les cinq prélèvements effectués en ces points, après mise en place du mélange préparé à 40 p. 100 de cendres, ont donné, comme nous l'avons dit, les teneurs suivantes : 46, 50, 45, 51,42, moyenne 47; c'est avec ce mélange que l'on a commencé à avoir la propagation à la dose de 450 grammes par mètre cube et qu'on l'a eue d'une manière franche à la dose de 900 grammes. Or, à Liévin, à la dose de 450 grammes, on obtenait la propagation avec 50 p. 100 de cendres, et l'amortissement de l'explosion avec 60 p. 100; à quelques unités de cendres près, il y a donc conformité de résultats. Il est probable que si l'on avait eu la possibilité de multiplier les essais, on aurait généralement été conduit, pour obtenir des résultats équivalents ou presque équi-
SDR LES INFLAMMATIONS DE POUSSIÈRES
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valents, à employer à Commentry des quantités de poussières plus fortes que pour les essais comparatifs de Liévin ; car le soulèvement est rendu plus imparfait par les inégalités du sol et la grandeur de la section. Inversement, après avoir procédé, dans une galerie de mine, à un prélèvement quantitatif, il serait rationnel, pour comparer avec les résultats de Liévin, de faire subir au chiffre trouvé une réduction en rapport avec le caractère plus ou moins irrégulier du sol ou avec la section de la galerie. Mais ce coefficient de réduction est bien difficile à évaluer, et son usage serait presque toujours sans intérêt, parce que, en fait, dans les mines poussiéreuses, les poussières sont généralement assez abondantes pour qu'une variation dans la quantité soit sans grande inlluence sur l'aptitude à la propagation. 11 faut enfin prendre garde que si la galerie de Commentry a paru, par sa section, sa forme, son boisage, la nature de soi) sol et de ses parois, réaliser des conditions un peu moins dangereuses que la galerie expérimentale de Liévin, elle ne constitue pas le modèle invariable des galeries de mine et que, dans la pratique, on est toujours exposé, en galerie non maçonnée ou non bétonnée tout au moins, à se trouver dans des conditions plus voisines de celles de la galerie de Liévin munies de cadres. En conséquence il n'y a pas lieu de faire état de la légère différence constatée entre Liévin et Commentry au point de vue de la définition des gisements de poussières qui, en présence d'une cause initiale donnée, soit à la limite d'aptitude à la propagation de l'inflammation et il convient de tabler directement sur les essais de Liévin, sans coefficient de correction. Tel est le principal et très important résultat qu'ont apporté les premiers essais de Commentry. Développement et arrêt d'explosions en voie de généralisa-