Annales des Mines (1914, série 11, volume 5) [Image 150]

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LES

EXPÉRIENCES

DE

COMMENTRY

temps sont d'ailleurs peu précises par suite de défaillance dans la courbe des temps. L'instant de passage delà flamme àlacote 745 devait être marqué parla fermeture du courant ; une rupture prématurée du fil de transmission, par suite d'effets dynamiques, n'a pas permis d'enregistrer cet instant. Le point d'arrêt de la flamme est difficile à préciser, parce que tous les fragments de coton-poudre jusqu'à la cote 860 ont disparu sous les effondrements du boisage ; le morceau de coton de '880 et les suivants de 20 en 20 mètres sont tous retrouvés intacts. La combustion a donc cessé avant même que ne soit franchi le dernier tiers de la zone schistifiée, d'une longueur de 200 mètres. Les pressions observées ont été sensiblement plus fortes que pour l'essai 13 ; elles sont intéressantes à suivre ; du côté A, vers le point initial, deux tubes à chromate d'argent donnent 780 et 910 grammes ; à 100 mètres de là, à la cote 345, légère augmentation de pression : 0 kK ,850 et l kR ,100; la pression s'élève à mesure que l'explosion progresse, et l'on obtient à 190, au seuil de l'arrêt-barrage, les deux indications l kï ,540 et l ks ,690. La pression décroît ensuite rapidement, et 50 mètres plus loin, à 140, on ne trouve plus que 0 te ,590, 0 ks ,770; enfin, à 20 mètres de l'orifice, la pression est tombée à 0 ks',390. Les vitesses d'air marquées par les appareils à écran sont, pour le courant direct,- de 70 mètres environ par seconde à la cote 335 et 123 mètres par seconde à la cote 190. On constate des vitesses de courant inverse importantes. On lit, en appliquant à ces courants de gaz brûlés la même formule que pour l'air frais, les valeurs de 90 mètres par seconde à la cote 335 et 57 mètres par seconde à la cote 190. L'appareil à volets, placé à 190, a été projeté et brisé ; mais, avant l'instant de projection, les trois premiers volets avaient fonctionné et marqué

SLR LES INFLAMMATIONS

DE POUSSIERES

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au chronographe que l'air avait atteint des vitesses de 20, 40, 95 mètres aux instants 91, 144, 154. Deux groupes de sondes de pression avaient été placés aux cotes 190 et 325; celles de 190, modèle très imparfait, ont marqué un déclenchement à l'instant 163, où aurait été atteinte une pression deO kK ,500; cette indication doit être considérée comme assez suspecte. L'autre jeu de sondes, du type décrit au début de ce rapport, a marqué que les pressions 0 ks ,130, 0 kK ,310, 0 kR ,450, 0 kB ,740 ont été atteintes aux instants 34, 49, 101, 167. La sonde l kfi ,240 n'a pas fonctionné, ce qui est conforme aux indications des tubes au chromate voisins. On remarquera que la pression maximum est atteinte un certain temps après le passage de la flamme, ainsi qu'on l'observe à Liévin, dans les explosions à allure progressive, et comme il résulte de considérations théoriques développées dans la quatrième série d'essais. Du côté O, les indications sont beaucoup moins complètes, en raison des effets destructeurs de l'explosion, qui ont fait manquer un certain nombre de mesures. Les tubes au chromate des cotes 500, 700 et 870 sont brisés; il en est de même de sondes placées à 745, en sorte qu'on ne recueille aucune indication sur les pressions atteintes dans cette région. On sait seulement qu'en J et K, c'est-à-dire à l'écart de la galerie principale et avec détente possible dans de vieux travaux, la pression est encore de 0 kg ,400 environ et qu'au delà des 3 coudes, à 1.010, elle est très faible et en tous cas inférieure à 100 grammes par centimètre carré. Un appareil à écran est demeuré intact à 535 et donne les chiffres de 150 mètres environ par seconde pour le courant direct et 130 mètres environ en sens inverse. Les appareils à écran de 700 et 800 sont détruits; à 1010, on enregistre 37 mètres pour le courant direct, 28 mètres pour le courant inverse.