Annales des Mines (1914, série 11, volume 5) [Image 151]

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LES EXPÉRIENCES

DE COMMENTRY

Si, grâce à la solidité des terrains, on n'a pas eu, à l'occasion de cet essai, de sérieux écoulements, les effets dynamiques n'en ont pas moins été très importants. Ils se sont, comme précédemment, manifestés avec moins d'intensité du côté A que du côté 0, en raison de la plus grande fermeté du boisage ; on n'en a pas moins eu, à la cote 200, une chute de 4 cadres avec un petit éboulement, 3 autres éboulements dans le branchement vers le puits Saint-Paul, 8 cadres renversés vers 340, un mur de remblai renversé vers de vieux travaux à 345. A partir de ce point, et jusqu'à la cote 840, les renversements de cadres, les chutes de pierres, deviennent la règle générale; à la vérité, il n'y a pas de dégâts au voisinage immédiat du point initial ; mais dès la cote 450 commence le renversement général du boisage, tellement général, cette fois, qu'il ne reste plus un seul cadre en place de 450 à 850, sur 400 mètres de longueur. Quelques effets particuliers sont à noter : à 5351â poutre 'de l'appareil à écran est en place, mais l'écran est arraché, et ses tubes sont repliés vers le canon, en sens inverse de la marche de l'explosion .Vers 600, un rail est tordu, probablement par la projection d'un bois. A 664,1e barrage de remblai ouvert par l'essai 13 avait été refait avec soin sur 8 mètres de profondeur; ces remblais sont soufflés dans le montage qui fait suite à ce bout de galerie, laissant en couronne un passage libre de 0 m , 40 sur toute la largeur de la galerie ; le mur de façade du barrage a reculé en masse et forme un arc de 0 m ,40 de flèche pour une corde de 2 m ,50. A 700.. de solides poutres assemblées portaient l'appareil à volets et un appareil à écran ; ces poutres sont retrouvées brisées. Une grosse accumulation de matériaux se trouve, au fond du cul-de-sac H, profond de 8 mètres ; parmi ces matériaux gisent les débris de la boîte en chêne contenant les sondes de pression, qui avait été placée contre une paroi à 1 mètre dans le cul-de-sac. Dans cette région, il y a de place en place de petits éboulements ; en I,

SUR LES INFLAMMATIONS

DE POUSSIÈRES

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le parement faisant face au montage IJ s'est effondré, amenant un éboulement dans la galerie. Un peu plus loin on commence à retrouver quelques cadres en place jusqu'à la cote 890 quelques mètres avant le coude L où cessent les gros dégâts. De nombreux débris se sont accumulés en L; un peu après le point N, trois cadres sont tombés, et les débris jonchent le soi jusqu'à 1.000; au delà on ne relève pas d'effets dynamiques notables. Les arrêts-barrages ont été retrouvés dans l'état suivant : celui de 180 a été complètement détruit et projeté ; l'explosion était déjà assez atténuée en arrivant à 80 pour que 9 plates-formes sur 14 soient demeurées en place ; il y en a deux sur lesquelles on trouve encore 5 à 6 centimètres de cendres. A 1.010, au delà des trois coudes L, M, N, l' arrêt-barrage est presque intact, aucune planche n'est tombée, la première plate-forme rencontrée par la chasse d'air est dégarnie de ses cendres, la deuxième en conserve les deux tiers, les suivantes la totalité. Notons enfin qu'au voisinage du canon, sur 10 mètres de part et d'autre du branchement en cul-de-sac, on a constaté, pour la première fois avec netteté, des croûtes de coke sur le boisage ; elles étaient abondantes et épaisses, et toujours orientées à l'opposé du canon, selon la règle habituellement admise. L'essai 15, complétant les essais 13 et 14, a donc été une vérification de l'efficacité de l'arrêt-barrage de cendres dans les conditions expérimentales de Commentry ; ce dispositif d'arrêt s'est finalement montré capable de limiter la propagation à la fois dans le cas des plus faibles explosions réalisables dans cette galerie avec un gisement uniforme, et dans le cas d'explosions assez violentes. L'essai 15 a également montré l'efficacité de la zone schistifiée en présence d'une explosion assez vive, donc a fortiori d'une explosion plus lente ; mais cette