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LES EXPÉRIENCES DE COMMENT RY
flamme (*) ; à la Clarence, au contraire, un arrèt-bar-' rage, situé dans la galerie par laquelle la flamme se serait propagée, n'a eu qu'une très faible portion de ses cendres soulevée ; la mise en défaut de l'arrêt-barrage en serait résultée. On est ainsi conduit à chercher des formes «l'arrêtbarrage qui soient mises en action par des chasses d'air notablement plus faibles que celles qui sont nécessaires pour le fonctionnement des dispositifs actuels. On peut chercher à faire mieux encore. Supposons qu'un arrêt-barrage soit réglé pour être déclenché par les plus faibles chasses d'air que puisse produire un coup de poussières en voie de généralisation ; ce déclenchement aura lieu au passage des premières chasses d'air émanant du centre de l'explosion; les matériaux accumulés sont culbutés et produisent une intense neutralisation des poussières charbonneuses sur une zone plus ou moins étendue ; si la flamme est très rapide, son arrivée coïncide avec la période de chute ; elle se heurte à un rideau ou bouchon très dense de matières incombustibles et froides, et elle s'éteint ; si sa progression est plus lente ou si le centre de l'explosion est plus distant, elle peut n'atteindre l'emplacement de l'arrêt-barrage qu'après la période de chute des matériaux ; elle rencontre, il est vrai, une zone fortement neutralisée, qui tend à l'arrêter; mais ne serait-il pas plus sûr que même en cas d'arrivée tardive, la flamme se heurtât encore à un rideau de matières incombustibles ? A la suite de l'accident de la Clarence, M. Weiss, directeur des mines au Ministère des Travaux publics, nous a suggéré l'idée de créer ainsi un rideau d'eau qui continuerait à être projeté en travers de la galerie pendant un temps suffisant pour couper même une flamme tardive. (*) Voir A nnales, 1" vol. de 1912, p. 312.
SUR LES INFLAMMATIONS DE POUSSIÈRES
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Les recherches de la Station d'Essais montrèrent que cette idée serait difficilement réalisable, dans la pratique, au moyen de canalisations et de robinets dont les premières chasses déclencheraient l'ouverture. Mais nous avons abouti, au moyen du dispositif que nous allons décrire, à une solution dont les premiers essais en galerie do Liévin nous ont fait favorablement augurer. Les bacs à eau, petits et multiples, dont l'ensemble constituait l'arrêt-barrage d'eau décrit par la circulaire ministérielle du 15 avril 1911, sont remplacés par des réservoirs moins nombreux, mais de plus grande capacité (Pl. VII); ils sont de forme rectangulaire, à fond plat et parois verticales et se suspendent par chaînes aux chapeaux de cadres, sans qu'il soit nécessaire de ménager au-dessus d'eux l'espace libre que nécessitait le mouvement de renversement des petits bacs ; on concentre ainsi, sur une longueur réduite de galerie et en occupant une moindre fraction de la hauteur libre, un cube d'eau notablement plus grand; la suspension par chaînes donne d'autre part de plus grandes facilités de mise en place ou do déplacement. Ainsi se trouve réalisé le premier des trois buts poursuivis : permettre l'accumulation d'une plus grande quantité d'eau et simplifier en même temps les conditions pratiques d'installation. Pour que la vidange automatique du réservoir soit déclenchée par les chasses, mêmes les plus faibles, qu'engendre un coup de poussières, les deux parois perpendiculaires à l'axe de la galerie peuvent se rabattre de 180° autour de charnières fixées sur le fond du réservoir ; des joints à soufflet en caoutchouc assurent l'étanchéité dans la position relevée, sans opposer de résistance au rabattement ; la pression de l'eau qui, sur un fond de 1 mètre de large et 25 centimètres de hauteur, représente une force do 31 kilogrammes, assure le rabattement brusque Je la paroi mobile, dès l'instant que celle-ci n'est plus