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LES
EXPÉRIENCES
DE
COMMENTR.Y
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intérêt, étant donnée l'importance des dépôts dans les galeries poussiéreuses. Un troisième groupe d'essais a eu trait à l'étude du développement et de l'arrêt des explosions en voie de généralisation. La théorie des explosions, contrôlée par les expériences de la galerie de Liévin, indique que le coup de poussières a généralement une allure progressive, alors même que les conditions offertes au développement de l'explosion, composition de nuage poussiéreux, tracé de la galerie, forme et grandeur de section, nature des parois, ne présenteraient aucune variation; il y a, suivant que le facteur de progression est inférieur ou supérieur à l'unité, amortissement des effets jusqu'à extinction ou accroissement progressif des vitesses de flamme et de chasses d'air. Le cas d'un facteur de progression supérieur à l'unité est celui des gisements de poussières aptes à propager l'explosion initiale, cas réalisé dans ce troisième groupe d'essais de Commentry. Pour obtenir, dans ces conditions, l'arrêt de la propagation, il faut agir soit sur la composition du nuage poussiéreux, soit sur les causes d'agitation; donc, faire en sorte que les poussières soient moins inflammables ou que les chasses d'air soient moins vives et créent des remous moins violents. Le premier de ces deux buts est atteint par la neutralisation des dépôts de poussières, que l'on arrose ou auxquels on mêle des poussières incombustibles au taux voulu; par ces moyens, on diminue l'inflammabilité des poussières, c'est-à-dire leur vitesse de combustion ou masse brûlée dans l'unité de temps, pour un degré d'agitation donné. Mais, comme l'agitation accroît considérablement les vitesses de combustion, les taux de cendres ou d'eau capables de réduire assez ces vitesses pour que l'amortissement de l'explosion en résulte, sont d'autant plus élevés que le degré d'agitation est plus grand; en d'autres termes, pour qu'une zone d'arrêt soit
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LES INFLAMMATIONS
DE POUSSIERES
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efficace, il faut avoir poussé la neutralisation d'autant plus loin qu'on a laissé l'explosion devenir plus violente et les chasses d'air prendre plus de vitesse ; d'ailleurs l'amortissement n'est pas immédiat; au surplus, les chasses d'air préalables, mélangeant les poussières sur de grandes longueurs, font chevaucher les zones neutralisées et celles qui ne le sont pas ; si la zone d'arrêt n'est pas très longue, le brassage par les chasses d'air ne laisse subsister aucune fraction de nuage au taux de neutralisation prévu ; on comprendra, dans ces conditions, combien il est aléatoire de tenter d'arrêter, par une simple zone neutralisée de faible longueur, une explosion à laquelle on a laissé prendre quelque violence. 11 est donc utile d'avoir recours en même temps au second moyen, qui est de réduire la vitesse des chasses d'air pour diminuer cette agitation si favorable à la combustion. Deux causes principales ont pour effet de réduire les vitesses d'air : les résistances vers l'avant, les détentes vers l'arrière. Il y a résistance vers l'avant et production d'ondes comprimées rétrogrades qui diminuent les vitesses des tranches d'air, quand la flamme se dirige vers un cul-de-sac, ou même une obstruction partielle, une diminution de section de galerie, un coude, une région tortueuse; alors, avant d'arriver au point qui crée la résistance à l'écoulement des gaz et dès l'instant où elle commence à croiser les ondes réfléchies, la flamme rencontre un milieu plus calme, la vitesse de combustion diminue, et il y a tendance à l'amortissement progressif. Il y a détente en arrière, d'abord, dans tous les cas, par le refroidissement et la condensation des gaz brûlés; cette cause, qui, avec des gisements voisins de la limite d aptitude à la propagation, a donné, à Liévin, en galerie lisse, les coups à balancements, est sans grand effet sur des explosions plus vives, se propageant en gisement
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