Annales des Mines (1914, série 11, volume 5) [Image 189]

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LES GAZ RARES DES GRISOUS

LES GAZ RARES DES GRISOUS

volume connu et assez grand (plusieurs litres) de grisou. En principe, la méthode que nous avons mise en œuvre pour séparer l'azote brut du grisou consiste à engager dans des combinaisons fixes les éléments des gaz carbonés du mélange, après combustion de ces derniers par de l'oxyde de cuivre porté à haute température. La partie combustible du grisou (qu'on sait être presque intégralement constituée par du méthane), en passant surde l'oxyde de cuivre chauffé au rouge, fournissait de l'anhydride carbonique et de la vapeur d'eau, lesquels, ainsi que l'anhydride carbonique préalablement présent, étaient ensuite absorbés par une solution concentrée de potasse et par de la chaux sodée. Les divers réactifs (CuO, KOH, chaux sodée) sont disposés dans un appareil clos, rigoureusement étanche, où les gaz sont introduits et circulent d'une façon continue, et où s'accumule finalement le résidu azoté.

par : a) la trompe à mercure TB et la cloche barométrique A ; b) le tube à combustion D; c)le système absorbant, qui comprend le flacon à potasse K { et ses tlacons auxiliaires K., et K 3 et les tubes à chaux sodée Cj et C2 . Des manomètres à mercure et de multiples pinces et robinets achèvent l'équipement général de l'appareil, dont voici la description détaillée : 1° Gazomètre-pompe. — Les flacons de verre G { (750 centimètres cubes) et G 2 (1.000 centimètres cubes), reliés par un tube de caoutchouc épais, forment un gazomètrepompe à mercure, au moyen duquel on transvase le grisou de la bouteille F, renversée dans l'eau de la cuvette E, dans la jauge V! du voluménomètre. Le flacon G A est fermé à sa partie supérieure par un rodage collé que surmonte le robinet à trois voies normales Rj. Le tube horizontal de R, communique, par un tube de caoutchouc à vide et un petit tube de verre t', avec le tube de caoutchouc qui prolonge, à l'extérieur, le tube de verre long t du flacon F. Le tube t' est constamment maintenu sous l'eau de la cuvette E. Le tube vertical supérieur de R, est relié, par un tube de caoutchouc à vide, au tube gauche du robinet à trois voies R 2 de la jauge V,. La jonction de ces tubes se fait sous le mercure de la cuvette H.

Cette méthode fut déjà appliquée par Th. Schlœsingfils,au cours des travaux que nous avons mentionnés plus haut (*). L'appareil que nous avons utilisé est aussi analogue au sien ; nous avons cependant mis à profit, pour sa construction, l'expérience acquise pendant les recherches que nous poursuivons depuis plusieurs années sur les gaz rares des sources thermales.

2° Voluménomètre. — Le voluménomètre comprend essentiellement le tube-jauge V 1; qu'un tube de caoutchouc très épais relie au réservoir mobile V 2 , de capacité telle (700 centimètres cubes) qu'il peut contenir tout le mercure nécessaire au fonctionnement de l'appareil, et le tube latéral M, soudé à la partie inférieure de Y x . Le tube M sert de manomètre ; il est muni, à sa partie supérieure, du robinet r 2 . Les tubes V! et M sont entourés l'un et l'autre d'un manchon de verre, où circule un courant d'eau froide; des thermomètres (non figurés), disposés à

I. — Description de l'appareil.

L'appareil (Pl. XI) comprend plusieurs parties distinctes reliées entre elles ; ce sont : 1° le système de flacons G t ,G2 , qui permet d'extraire le grisou du grand flacon F où il a été prélevé ; 2° le voluménomètre Y i Yi , dans lequel on mesure avec précision le volume de grisou traité ; 3° l'appareil à azote proprement dit, constitué lui-même (*) ScHi .OESiNf;, loc. cit.

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