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Marche d'une expérience . L'appareil étant supposé étalonné (voir plus bas), une expérience de détermination du thorium dans une solution donnée comprend : 1° le réglage de la vitesse du courant d'air; 2° la mesure de la fuite spontanée del'électroscope L 2 ; 3° la mesure de la vitesse de chute de la feuille de l'électroscope, quand le courant d'air entraine les gaz dégagés par la solution examinée. Réglage du courant d'air. — Il est indispensable que la vitesse du courant d'air ait une-valeur convenable, toujours la même et très sensiblement constante, dans les expériences d'étalonnage et dans les expériences de dosage. On la mesure en faisant usage du système E,E 2 ; et l'on est averti de ses variations possibles, au cours d'une expérience, par le manomètre à huile H. Le courant d'air est déterminé dans tout l'appareil par l'aspiration de la trompe à eau, l'air étant puisé dans le laboratoire par l'extrémité du tube de caoutchouc adapté au tube B. Pour régler, au début, ce courant d'air, on agit sur les deux robinets de verre R 4 et R 7 , on place dans le ballon A de l'eau distillée qu'on fait bouillir, un rapide courant d'eau froide circulant dans le réfrigérant C Puis les robinets ou pinces R h R 2 , R 4 étant ouverts, et le robinet R 7 fermé, on ouvre la trompe à eau à plein débit. On ouvre ensuite légèrement R 7 , et on ferme un peu R 4 . Il s'établit une différence de pression de part et d'autre du robine tR4 qui est bientôt constante et qui se trouve mesurée par la hauteur de l'huile (30 à 40 centimètres), dont on repère le niveau dans le tube H. On mesure à ce moment la vitesse du courant d'air qui détermine cette dépression. A cet effet, par le jeu de la pince R ;! et du
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flacon E 2 , on amène le niveau de l'eau dans la cloche graduée E, à une division voisine de l'extrémité inférieure ; puis on serre la pince R3 , et l'on élève E 2 au-dessus de E,. On ferme ensuite la pince R t , en même temps qu'on desserre la pin-ce R 3 et qu 'on met en marche un comptesecondes (*). La pince R 3 livre passage à l'eau du flacon E 2 , qui monte enE[, tandis que l'air de cette cloche est aspiré dans l'appareil. Il faut bien observer la précaution de desserrer R 3 et de laisser l'eau s'élever en Ej, exactement de manière que les niveaux mobiles de l'eau en E t et dans sa cuvette extérieure présentent constamment la même différence que lorsque ces niveaux sont au repos, c'est-à-dire quand le courant d'air passe normalement dans l'appareil, la pince R l étant complètement desserrée et le robinet R 2 entièrement ouvert (d'ailleurs, pendant cette opération, le niveau de l'huile en H ne doit pas varier). On laisse ainsi l'eau monter en E,; lorsqu'elle atteint telle division donnée, qu'on note, on arrête le compte-secondes. Les opérations de mesure de la vitesse étant achevées, on rétablit aussitôt l'appareil dans son état normal en desserrant Rj et abaissant E.,. La cloche E, étant graduée, il a donc passé dans l'appareil un volume d'air connu durant l'intervalle de temps évalué par le compte-secondes et avec la même vitesse que pendant une expérience. On a donc ainsi mesuré cette vitesse. Détermination de la vitesse optima du courant d'air. — On se rend compte aisément qu'il existe une certaine (*) Ces trois manœuvres doivent être simultanées. Le même opérateur peut les accomplir aisément de la manière suivante. Il serre avec lepied le tube en R 3 , desserre la pince R 3 , puis il porte une main sur la pince R,, l'autre main tenant le compte-secondes. Il déclanche alors ce dernier, et, au même instant, il serre R ; et soulève légèrement le pied de manière que l'eau s'élève clans la cloche E, avec la vitesse convenable (comme il est expliqué dans la suite du texte).