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INTERPRÉTATION MÉCANIQUE
l'état de repos, l'analogie est manifeste entre la loi de Coulomb et la loi de Newton, qui expriment toutes deux une condition d'équilibre stable. Pour des systèmes en mouvement, on retrouve la même analogie, quoique sous des formes moins voisines, entre l'énergie électro- I dynamique et la force vive des corps en mouvement. La force vive ne serait autre chose que l'énergie de transmission des pressions de gravité ; on s'explique donc que le coefficient de masse se trouve également dans la loi de Newton, loi de l'état statique, et dans l'équation des forces vives, loi de l'état de mouvement.
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DE LA LOI DE GRAVITATION
phénomènes, une proportionnalité, dont l'action à distance ne donne pas raison. Elle trouve au contraire son interprétation, par l'hypothèse des actions de contact dans les milieux interposés ; la loi de Newton, comme la loi de Coulomb, traduit une propriété géométrique des petites déformations dans un système en équilibre stable.
21° Abandon des hypothèses d'action à distance. — L'électricité et le magnétisme sont, avec la gravité, les seuls phénomènes connus dont les lois expérimentales soient exprimées au moyen de forces exercées à distance. Nous n'avons pas rejeté a priori cette idée d'action à distance, qui n'est pas plus difficile à concevoir que l'action au contact ; et même, pour appliquer les principes de la mécanique aux forces de contact, nous sommes réduits à admettre, entre les points matériels constituant les milieux, des actions exercées à distance, bien qu'à distance très petite. Mais les actions à grande distance, s'il fallait les considérer comme une propriété primordiale des corps, ne donneraient pas une explication satisfaisante de tous les faits connus. Cette insuffisance est particulièrement frappante en électricité, où le pouvoir inducteur spécifique des diélectriques exclut entièrement l'idée d'attraction à distance suivant une formule géométrique. Pour la gravité, tous les faits tiennent dans la loi de Newton. Mais la loi d'attraction, simple comme une définition géométrique, renferme un coefficient, la masse, qui est aussi le coefficient de l'accélération, dans les équations de la mécanique ; il y a donc, entre les deux Tome VI, 1914.
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