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COMMISSION
DES
RECHERCHES
SDR
LE
GRISOU
COMMISSION PERMANENTE DES RECHERCHES SCIENTIFIQUES SUR LE GRISOU ET LES EXPLOSIFS EMPLOYÉS DANS LES MINES.
RAPPORT SUR
LE TOXIMÈTRE GUASCO Par M. TAFFANEL, ingénieur en chef des mines.
Dans sa séance du 10 juillet 1913, la Commission du Grisou a procédé à un premier examen du toximètre Guasco. Cet appareil est un thermomètre différentiel qui porte sur l'une de ses deux ampoules des pastilles de mousse de platine ; en atmosphère contenant un gaz combustible,, la combustion lente- au contact de la mousse de platine échauffe l'ampoule et produit une dénivellation du liquide thermométrique d'autant plus forte que la proportion de gaz combustible est plus grande. Les premiers essais, dont il fut rendu compte dans la précédente séance, ont montré que la sensibilité, en présence du grisou naturel, était beaucoup trop faible pour qu'on pût utiliser l'appareil comme grisoumètre ; mais la sensibilité à l'oxyde de carbone est légèrement supérieure à celle des petits animaux qui servent d'indicateurs lorsqu'on pénètre dans des milieux où l'on redoute la présence de ce gaz. Il est vrai que le toximètre est également sensible à l'hydrogène, à peu près au même •degré ; il y a confusion possible dans un [milieu tenant
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GUASCO
ces deux gaz ; d'une manière générale, l'indication fournie par l'appareil correspond à la somme des gaz combustibles contenus dans l'atmosphère ambiante, chacun d'eux agissant en raison de sa teneur, et avec un coefficient spécifique particulièrement élevé pour l'oxyde cje carbone et l'hydrogène ; en attribuant au gaz toxique du mélange, l'oxyde de carbone, la totalité de l'action constatée, on commet une erreur dans le sens d'une plus grande sécurité. L'appareil se recommande donc pour l'exploration de travaux souterrains dévastés par une explosion, où l'atmosphère est viciée par des fumées tenant comme gaz combustibles de l'oxyde de carbone., des hydrocarbures qui agissent peu sur l'appareil et de l'hydrogène généralement bien moins abondant que l'oxyde de carbone. Il peut être utilisé également dans une atmosphère viciée par les fumées d'un feu de mine, avec plus d'incertitude, parce que l'hydrogène s'y trouve souvent en plus notable quantité; mais s'il s'agit d'apprécier les risques d'intoxication, l'erreur commise est, ainsi que nous l'avons dit, dans le sens d'une plus grande sécurité. Le rapport présenté à la précédente séance signalait un défaut de construction conduisant à déconseiller l'emploi de cet appareil ; les pastilles, mal fixées sur l'ampoule, se décollaient spontanément; d'autre part, le mode de construction se prêtait mal à une visite intérieure; à la suite d'une chute de pastille passée inaperçue, l'ampoule, à égale teneur de gaz combustible, s'échauffait moins et l'on était conduit à évaluer la teneur en gaz en dessous de sa valeur réelle, ce qui pouvait avoir de fâcheuses conséquences pour la sécurité. L'opinion fut d'autre part émise que la mousse de platine pouvait, à la longue, perdre ses propriétés catalytiques, ce qui entraînerait des erreurs également préjudiciables à la sécurité. Les poussières, en se déposant sur les pastilles, risquaient aussi de diminuer la sensibiTome VI, 1914.
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