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COMMISSION
DES
RECHERCHES
SDR
LE
GRISOU
lité. Il fallait pouvoir vérifier de temps à autre, par un tarage simple, si la sensibilité n'avait pas varié. En conséquence, l'inventeur fut prié d'apporter au mode de construction les modifications nécessaires et de combiner un appareil permettant un facile tarage du toximètre. Il nous fournit un nouvel appareil à pastilles bien assujetties et à visite intérieure aisée ; il établit un appareil de tarage qui sera décrit plus loin. D'autres imperfections apparurent au cours des études subséquentes. L'appareil modifié avait donné' des résultats satisfaisants au laboratoire ; j'eus l'occasion de l'emporter au cours des opérations d'exploration et de sauvetage de la mine Universal, près Cardiff, qui avait été dévastée le 14 octobre 1913 par une explosion de grisou et de poussières. Passant brusquement de l'air frais à un retour d'air très chaud, dans le voisinage d'un barrage de feu, je constatai que l'ampoule non chargée de pastilles se mettait plus vite que l'autre en équilibre de température avec le milieu ambiant ; il en résultait une dénivellation dans le sens des teneurs négatives en gaz combustibles, dénivellation assez accentuée pour chasser tout le- liquide dans l'ampoule à pastilles; une bulle d'air ayant passé, l'appareil se trouva complètement déréglé et ne put donner, parla suite, aucune indication utilisable. L'étude des variations de température, indépendamment de toute présence de gaz combustibles, fut reprise au laboratoire. On vérifia l'exactitude de l'observation faite à la mine Universal ; on suggéra à l'inventeur de. mettre sur la seconde ampoule des pastilles d'un corps non catalytique, mais de capacité calorifique et surface d'échauffement convenables, de manière à assurer la symétrie d'échauffement quand la température du milieu ambiant varie ; le constructeur modifia en outre la forme de l'appareil pour diminuer le' risque de passage
RAPPORT SUR LE TOXIMÈTRE GUASCO
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de bulle d'une ampoule à l'autre. Nos études de laboratoire nous montrèrent au surplus qu'après équilibrage de température, en l'absence de tout gaz combustible, le liquide ne revenait pas toujours au même point ;: il y avait un certain décalage du zéro, fonction de la température du milieu, variable d'un appareil à un autre,, variable même pour un appareil donné, quand le liquide, avait eu l'occasion de mouiller plus ou moins les surfaces internes des ampoules : nous avons pensé que l'explication de ces anomalies était la suivante. Quand la température s'élève, la tension de vapeur du liquide thermométrique augmente ; si la surface interne de l'ampoule a été suffisamment mouillée, le liquide s'évapore jusqu'à ce que sa vapeur devienne saturante; si la surface de l'ampoule est sèche, la tension de vapeur qui tend à s'établir est inférieure à la tension de saturation, avec une différence d'autant plus grande que le rayon de . courbure du ménisque concave dû à la capillarité, dans le tube thermométrique, est plus faible. Donc, toutes les fois que,, les surfaces internes des ampoules ayant été inégalement mouillées, une élévation de température dessèche l'une avant l'autre, les tensions de vapeur deviennent inégales et il y a décalage du zéro. Comme on est toujours exposé à ce que, à un moment donné, le liquide vienne à sortir de la région capillaire, on ne peut supprimer cette cause d'irrégularité; on peut seulement, en diminuer l'importance en adoptant un liquide à faible tension de vapeur aux températures d'emploi. L'inventeur avait d'abord recherché des liquides très mobiles, afin d'accroître la sensibilité ; mais ces liquides ont de trop fortes tensions de vapeur; nous lui avons signalé les difficultés que nous rencontrions à ce propos, les derniers modèles qu'il nous a remis sont garnis simplement d'eau colorée et les résultats sont meilleurs. Enfin, pour parer à toute critique à ce sujet, l'inventeur a combine un modèle qui