Annales des Mines (1914, série 11, volume 6) [Image 89]

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COMMISSION DES

RECHERCHES

SDR LE

GRISOU

permet atout instant, et même en.atmosphère chargée de gaz combustibles, de régler le zéro. Nous ne croyons pas nécessaire de rendre compte des nombreux essais qui furent faits sur les modèles succès- I sifs qui nous furent présentés; nous nous bornerons à décrire les derniers modèles et les épreuves auxquels ils furent soumis. Deux types sont présentés à la Commission ; ils diffèrent surtout par la présence ou l'absence d'un dispositif pour le réglage du zéro. Le premier modèle est constitué par un tube en U capillaire ; l'extrémité de chaque branche se termine par une ampoule fermée à la lampe. Les deux ampoules sont aussi exactement semblables que possible; l'une est entourée de plusieurs petits bâtons de mousse de platine, l'autre de petits bâtons de substance inerte; des fils d'amiante assurent lafixité des bâtonnets. Le tout est encastré dans une plan-^ chette de 25 centimètres de long sur 7 centimètres de large. L'espace ménagé dans la planchette pour loger les ampoules est en communication avec l'extérieur par deux disques de toile métallique de 144 mailles au centimètre carré (toile de tamis de lampe de sûreté) fixés - sur les faces avant et arrière et derrière chacun desquels est collée une rondelle de papier d'amiante perméable au" gaz. Les deux branches du tube en U sortent à travers deux bagues de caouchouc formant joint. Une graduation en millimètres indique les dénivellations du liquide colorédans une des branches du tube capillaire. Dans le second, modèle, la capacité contenant les' ampoules est ménagée dans une planchette un peu plus grande 25cm.X 8 cm ,5; elle est fermée sur la face arrière par une plaque de cuivre ; sur la face avant est tendue une toile métallique de 144 mailles au centimètre carré, par dessus laquelle on peut appliquer un couvercle métallique étanche, interceptant toute communication avec l'extérieur. Les

RAPPORT

SUR LE

TOXIMÈTRE

GUASCO

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ampoules de verre sont ouvertes à leur extrémité supérieure, mais normalement obturées par deux tampons de caoutchouc qui sont montés sur une même plaque métallique et appliqués par un ressort ; au moyen d'une tige qui traverse la monture de l'appareil par joint métallique à frottement doux et se termine par un bouton molette, on peut soulever les tampons de caoutchouc et ouvrir les ampoules. En fonctionnement normal les ampoules sont fermées, le couvercle est enlevé et les gaz pénètrent librement à travers la toile métallique dans la capacité où sont 'logées les ampoules; une chaînette empêche qu'on ne puisse perdre le couvercle. Si à la suite d'une variation importante de température on craint un décalage du zéro, on ferme le couvercle et on attend quelques minutes, afin que les gaz combustibles enfermés autour des ampoules aient eu le temps de se consumer et qu'ensuite l'équilibre de température se soit rétabli; si l'on constate que le liquide ne revient pas au zéro, c'est que celui-ci s'est décalé par la variation de température ; on soulève les tampons en maintenant l'appareil vertical et le niveau du liquide revient aussitôt au trait zéro ; une fois les soupapes refermées, on enlève à nouveau le couvercle, et s'il survient des gaz combustibles dans l'atmosphère ambiant, ils donnent correctement leur indication. Sous l'une ou l'autre forme l'appareil est maniable, suffisamment solide; les bâtonnets semblent bien assujettis; ils sont visibles dans le second type, quand le couvercle est soulevé; le papier d'amiante du premier type, destiné à arrêter les poussières, ce qui n'est peut-être pas bien nécessaire, masque les ampoules, en sorte que la visite intérieure nécessite un démontage, ce qui est un inconvénient ; le premier type parait donc préférable à ce point de vue ; en outre le réglage du zéro, superflu si la température varie peu, a quelque utilité dans certains cas susceptibles de se rencontrer lors de l'emploi dans les mines.