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1,019, DÉCRETS ET ARRÊTÉS
seront prochainement soumis à des enquêtes publiques dans lesquelles tous les intérêts pourront se faire jour, et l'Administration sera ainsi à même, dans un court délai, de se prononcer sur l'utilité de ces deux ligues, et de décider laquelle devra, en définitive, obtenir la préférence. Dans tous les cas, quelle que soit celle des deux lignes qui doive, un jour, être exécutée, elle devra favoriser le développement de l'un des bassins houillers les plus importants du territoire de l'empire, et c'est principalement ce point de vue que je dois signaler en ce moment. Le bassin d'Aubin, département de l'Aveyron, n'a eu, pour ainsi dire, jusqu'à ces derniers temps, aucune voie économique d'exportation pour ses produits; un seul chemin de fer, celui de Saint-Christophe à Montauban, qui a été récemment livré à la circulation, peut amener les houilles de ce bassin dans la vallée de la Garonne et sur les chemins de fer du Midi. Ce n'est pas, toutefois, que le Gouvernement n'ait fait depuis longtemps de très-sérieux efforts pour tirer le bassin d'Aubin de l'isolement auquel il paraissait condamné. Ce bassin touche à la rivière du Lot. Dès l'année i835, un premier crédit était demandé et obtenu des chambres législatives pour améliorer la navigation de cette rivière: depuis lors, des travaux considérables y ont été exécutés pour près de 12 millions de francs ; l\ millions au moins restent encore à y dépenser. Votre Majesté a décidé qu'une activité nouvelle serait imprimée à ces travaux, et il est permis d'espérer qu'avant peu d'années les houilles d'Aubin pourront se répandre dans toute la vallée de la Garonne et prendre la place qui leur appartient dans le marché général du pays. Ces houilles trouveront d'ailleurs dans le chemin de fer du Lot à Périgueux et dans celui du Lot à Brioude, concédés l'un et l'autre à la compagnie d'Orléans, de nouveaux débouchés vers la vallée de la Dordogne et vers la haute Auvergne. Elles y rencontreront sans doute la concurrence de charbons d'autres origines ; mais elles n'en devront pas moins puiser dans les nouvelles voies qui leur seront ouvertes de précieux encouragements. Tout ce qui leur reste à désirer, c'est que ces voies soient terminées dans l'avenir le plus prochain possible, et c'est à obtenir ce résultat que mon administration devra travailler sans relâche. Le bassin d'Épinac, dont la production n'a pas dépassé jus-
SUR LES MINES.
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qu'ici le chiffre de 1.600.000 quintaux métriques, est, depuis l'année i855, mis en communication avec le canal de Bourgogne par un chemin de fer de 28 kilomètres de longueur ; et, )ar la voie de ce canal, ses produits peuvent se répandre d'un côté dans le bassin du Rhône, de l'autre dans le bassin de la Seine. Mais le chemin de fer d'Épinac au canal de Bourgogne, lont la construction remonte à bientôt trente années, est affecté le pentes d'une forte inclinaison. Les ingénieurs des mines font observer qu'il conviendrait d'y apporter de nombreuses et importantes rectifications, et de le prolonger en outre jusqu'à a rencontre du chemin de fer de Paris à Lyon, sur 67 kilomètres de longueur. Ces ingénieurs ajoutent qu'il serait utile, dans l'intérêt du )assin d'Épinac, de le mettre en communication avec le canal jfiu Centre, vers Chagny, par un chemin de fer de 27 kilomètres vie longueur environ.
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Ces divers travaux ont déjà sans doute appelé l'attention de la compagnie concessionnaire des principales mines du bassin Jffl'Épinac, et il n'est pas douteux que, du jour où elle aura reconnu la possibilité de développer ses exploitations, elle ne s'empresse de rechercher les moyens d'assurer à ses produits de nouveaux débouchés. L'administration suivra les efforts de eBette compagnie avec attention et les secondera dans la meîMure que lui paraîtra comporter l'intérêt général du pays. | Le bassin d'Aix en Provence, qui produit aujourd'hui .1.620.000 quintaux métriques de lignite, ne communique avec les lieux principaux de consommation, Marseille spécialement, que par des routes de terre ; ces routes, à raison du roulage Considérable qu'elles ont à supporter, ne peuvent être maintenues à l'état d'entretien qu'avec de très-grandes difficultés et beaucoup de dépenses. Les charbons n'arrivent eux-mêmes sur les lieux d'emploi que grevés de frais assez considérables, et aussi, bien que jusqu'ici les charbons soient en très-grande partie appliqués à des usages purement locaux, les ingénieurs estiment-ils que, pour améliorer la situation des mines du bassin d'Aix, il conviendrait d'établir un embranchement de chemin de fer entre les mines et le chemin de fer de Toulon aboutissantà Aubagne. Cet embranchement aurait 2Z1 kilomètres de longueur. Les concessionnaires des principales mines du bassin d'Aix pourront peut-être entreprendre de le construire
- .|||eurs frais. Mais il serait possible aussi qu'un examen attentif