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plomb qui viendra raser la surface du sol et fournira un point de la méridienne à tracer. En transportant ce fil dans l'alignement donné par là lunette, on déterminera autant de points du sol, où l'on planteraensuite des jalons dont la verticalitésera assurée au moyen de la lunette de l'instrument demeuré en place. Sur chacun de ces jalons, on tracera la ligne située exactement dans le plan méridien. Il conviendra aussi de ficher, sur la tête de chacun d'eux, un clou dont la tige effilée soit exactement dans le plan méridien, ces clous devant servir ultérieurement à fixer les extrémités du cordeau auquel pourra être accrochée la boussole suspendue, si l'on fait usage de cet instrument peur déterminer la déclinaison de l'aiguille aimantée. (B) Manière d'opérer avec la boussole carrée.
Les boussoles carrées d'une bonne construction sont munies d'une lunette mobile autour du centre d'un limbe vertical appliqué sur l'un des côtés de la boîte parallèle au diamètre du limbe azimuthal désigné par les lettres N S, lunette semblable à celle du théodolite et ayant, comme celle-ci, son axe optique déterminé par la croisée de deux fils ou de deux traits fins tracés sur verre. Avec une telle boussole, on opérera exactement comme avec le théodolite. Elle donnera, en outre, directement la déclinaison de l'aiguille aimantée, qui sera mesurée par l'angle correspondant sur le limbe azimuthal à la pointe bleue de l'aiguille de la boussole, lorsque l'axe optique de la lunette est dirigé vers la polaire à son passage au méridien. Mais si le tracé de la ligne méridienne est obtenu, en faisant usage de la boussole carrée munie d'une lunette, avec une grande précision, pourvu que l'on se soit assuré que l'axe optique de l'a lunette se meut dans un plan vertical, pendant que son inclinaison varie de o" à 5o° au-dessus de l'horizon, et que l'observation ait été bien faite, la déclinaison magnétique relevée sur le limbe azimuthal de la boussole peut être entachée d'erreurs dépendantes des vices de construction de l'instrument. Il est possible, en effet, que la division du cercle azimuthal soit défectueuse; que Taxe autour duquel tourne la lunette, lorsqu'on fait varier son inclinaison, ne soit pas rigoureusement perpendiculaire au diamètre N S de ce cercle ; que l'axe magnétique de l'aiguille de la boussole ne coïncide pas exactement avec son axe de figure. L'existence d'un seul ou de plusieurs de ces défauts entachera l'angle de déclinaison d'une erreur que la nature de l'instrument ne permet pas k l'observateur d'éliminer, et dout il ne peut
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même pas déterminer la limite. Toutefois, les plans levés avec cet instrument n'en seront pas moins bien orientés, en y -traçant la ligne méridienne suivant une direction qui fasse avec celle qu'affecte l'axe de figure de l'aiguille, sous l'action du globe, un angle égal à la déclinaison vraie ou fausse que l'on aura relevée. Celle-ci est la déclinaison apparente pour l'instrument particulier dont on s'est servi : elle serait, en général, différente pour un autre instrument du même genre. Si l'on n'avait à sa disposition qu'une boussole carrée avec alidade ou visière à pinnules, on procéderait de même qu'avec la boussole munie d'une lunette. Inutile d'ajouter que le résultat de l'observation pourrait être entaché d'erreurs par le pointé défectueux auquel prête l'instrument imparfait dont on se serait servi. (C) Tracé d'une méridienne au moyen de deux fils à plomb.
11 est superflu, pour les lecteurs qui auront bien compris ce qui précède, d'entrer ici dans de longs détails. Nous nous bornerons donc à dire que les deux fils à plomb que l'on mettra dans un même alignement avec la polaire, lors de son passage au méridien, doivent être aussi minces et aussi distants que possible l'un de l'autre. La polaire étant élevée, en France, d'un angle de 45" environ au-dessus de l'horizon, l'un des fils devra avoir une assez grande longueur. Il sera suspendu d'avance à un point fixe, le plus élevé qu'on pourra se procurer dans le lieu de l'observation. Le plomb dont il sera chargé descendra jusqu'à raser le sol ; il sera bon, en outre, de le faire plonger dans un vase rempli d'eau, afin de rendre le fil moins sensible aux petits mouvements de l'air ambiant ou autres causes qui tendraient à le déranger de sa position d'équilibre. Le deuxième fil qu'on placera au midi et aussi loin qu'il se pourra du premier, eu égard à ce que le rayon visuel dirigé vers l'étoile doit les rencontrer tous deux, sera au contraire trèscourt. Il faudra prendre quelques dispositions qui permettent de le déplacer d'un mouvement lent, afin de pouvoir l'amener exactement, à l'heure voulue, dans le vertical passant par le premier fil et la polaire. On pourra, par exemple, le suspendre à une petite tringle en bois, mobile longitudinalement dans une coulisse, que l'on fixerait, par un simple clou, dans une position horizontale sur le bord d'un support susceptible d'être transporté, comme une petite table que la coulisse déborderait. Le glissement de la tringle en bois dans la coulisse pourrait être déterminé par une vis à pas très-courts, afin d'obtenir un mouvement doux qui n'imprime pas