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LOIS, DÉCRETS ET ARRÊTÉS
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SUR LES MINES.
La cherté de la matière première est toujours le principal obstacle que rencontre notre industrie des soieries. Cette année encore, la récolte des vers de race indigène a été des plus médiocres, et les vers japonais d'importation directe ont constitué le fonds de notre approvisionnement pour la campagne de 1867. Cependant, dans le Rhône, on signalait, au mois d'octobre dernier, des achats importants faits par la place de Paris, et la situation avait une tendance à s'améliorer. Des commandes venues d'Amérique pour les rubans unis, et d'Angleterre pour les velours, ont aussi rendu un peu d'animation à la fabrique de Saint-Étienne. L'industrie métallurgique a eu généralement à souffrir de la baisse du prix de ses produits, et nonobstant les besoins des chemins de fer et les commandes pour l'artillerie de terre et de mer, le travail, surtout pour les établissements placés dans de mauvaises conditions, a dû s'en ressentir. Les réclamations qui s'étaient élevées contre le trafic des acquits à caution ont donné lieu, devant le comité consultatif des arts et manufactures, aune enquête dans laquelle tous les intérêts ont pu se produire. Elle a eu pour résultat de faire ressortir que la crise traversée tient à des causes générales qui ne sont pas privatives à la France, et qu'on pourrait attribuer a un accroissement de production qui n'est pas en rapport avec la consommation. Cette enquête a constaté, en outre, que le nord et l'ouest de la France, qui sont plus facilement accessibles aux métaux importés sous le régime de l'admission temporaire, n'ont pas, plus que l'est et le centre, souffert de l'avilissement du prix. En effet, le prix du fer est le même sur le marché de Paris et sur le marché de Lyon. Il y a d'ailleurs un fait parfaitement accusé dans l'enquête, c'est que les produits de nos forges du centre et du midi, s'ils n'avaient l'écoulement que leur procure le régime de l'admission temporaire, reflueraient sur les marchés de Paris et de l'est et amèneraient nécessairement un avilissement du prix. Quoi qu'il en soit, le département du commerce a prescrit les mesures nécessaires pour apporter des modifications utiles dans l'application du décret du i5 février 1862, dont le maintien importe grandement à la prospérité de nos ateliers de construction, qui, à l'aide du régime de l'admission temporaire, ont pu développer leur exportation au point de laisser dans le pays, chaque année, pour environ 100 millions de main-d'œuvre.
La somme des échanges commerciaux entre la France et l'étraner a continué de s'accroître en 1867. Voici les chiffres du comerce spécial, comparés à ceux de l'année précédente :
I
mois). fraucs.
'
1807 (9
Importations Exportations Totaux Différence en plus
mois), francs.
1866 (9
2.346.684.000
2.070.420.000
2.197.018.000
2.375.365.000
4.543.702.000
4.445.7S5.00O
1)7.917.000
§ Mais tandis que l'importation présente une augmentation de due en grande partie aux denrées alimentaires que nous sommes obligés de demander à l'étranger, l'exportation ac1 çuse, au contraire, une réduction de 178 millions. Malgré ce défilit, qui tient exclusivement à la crise alimentaire que nous traversons en ce moment, et qui a presque entièrement supprimé nos Exportations de blés et de farines, l'exportation des 9 premiers mois de 1867 reste encore supérieure à celle constatée pendant la linème période de i865.
II76 millions,
I
Le mouvement de la navigation (navires chargés) se chiffre ainsi %u'il suit pendant les 9 premiers mois des années 1867 et 1866 :
I A Centrée.
— Z1.820.000 tonneaux, dont 1.715.000 sous pavillon français, en 1867, contre Zi.007.000 tonneaux, dont i.5og.ooo sous pavillon français, en 1866. C'est une augmentation de 816.000 tonneaux dans l'ensemble, sur laquelle le pavillon national prend 1106.000 tonneaux.
MA la sortie. — 5.0Z16.000 tonneaux, dont 1.089.000 appartiennent au pavillon français, en 1867, contre 2.984.000 tonneaux, dont i.3ùi.000 sous pavillon français, en 1866. L'augmentation absolue est ici de 62.000 tonneaux, et la part qui revient à nos navires, de Z18.000 tonneaux.
I
Ce mouvement progressif de notre marine est d'autant plus safaisant qu'il porte en grande partie sur la navigation avec les pays hors d'Europe et les colonies françaises. En effet, des »o6.ooo tonneaux d'augmentation constatés plus haut à l'entrée, 1Z12.000 ont été affectés au transport des produits exotiques de France; de plus, bien que l'on n'ait constaté ci-dessus à la sortie qu'un accroissement de Z18.000 tonneaux en faveur de notre pavilDÉCRETS, 1868. '