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MINES DE HOUILLE
à de nombreuses exploitations; un petit nombre d'entre elles atteint ces couches à une profondeur verticale de 5o mètres.
Le mode d'exploitation est assez uniforme lorsque la couche est réglée comme celle du Sai:enat ; du fond du puits ou de la galerie inclinee qui conduit jusqu'au massif, on mène des galeries horizontales qu'on appelle fonds, prolongées jusqu'aux limites de l'exploitation , c'està-dire jusqu'aux limites du champ assigné aux travaux par les conventions faites avec le pro-
priétaire du sol. Les fonds ont une largeur de 2 mètres ou plus ; ce sont les véritables galeries d'exploitation. Les piliers ou murs qui les séparent ont 8 mètres d'épaisseur; ils sont coupés par des galeries dirigées sur la pente de la couche, et que l'on appelle descentes : celles-ci ont un
mètre 70 centimètres de largeur, et distantes les unes des autres de 4 à 7 mètres. Elles servent
soit à l'aérage, soit au transport des matières ; mais elles ne se correspondent point d'un fonds à l'autre. Quand on est parvenu soit aux limites de l'exploitation, c'est-à-dire à des points qui correspondent verticalement aux bornes de la
propriété cédée, soit à une coufee qu'on ne veut pas percer, soit à de vieux travaux, soit enfin à une profondeur que l'on juge trop considérable pour continuer d'exploiter avec avantage en suivant le mode usité, on recoupe les piles, et à l'aide d'étais en bois , et quelquefois de déblais provenant de la mine, on enlève le plus de houille que l'on peut. Les propriétaires du sol cèdent ordinairement, comme on l'a déjà fait remarquer, à des entrepreneurs, la faculté (l'exploiter dans un espace
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déterminé; ceux-ci font tous les frais, et payent, quand ils sont arrivés à la houille, une rétribution plus ou moins forte, établie par tête d'ouvrier (piqueur et sortent.), employé ; quelquefois les entrepreneurs ne payent aucune rétribution au commencement de l'exploitation, ou lorsqu'ils vont chercher le charbon à une certaine profondeur ; la rétribution moyenne ordi-
naire est de i franc 5o centimes par homme; mais elle est portée, lorsqu'on de'pile, jusqu'à 6 ou même 8 francs. Le prix des journées d'ouvriers est de i franc 75 centimes à 2 francs. Le prix du creusement des puits est de 6o à 75 francs le mètre courant, et de la moitié de cette somme pour les galeries creusées dans le rocher. Les bois d'étais se payent à raison de 15 à 17 centimes le pied courant ( la pièce ayant 3 ou 4 pouces de diamètre ). Les bois de cons-. truction , et sur-tout le chêne, sont très-chers dans la contrée. La couche du Saii,7nat donne de la houille de première qualité pour la forge, et très-recherchée à Paris; on la vend au char, mesure qui pèse de 14 à 16 ou 18 quintaux du pays (625 à 700 kilogrammes ). Le prix du. char varie sur la mine de 2 francs 75 centimes à 3 francs. Le charroi du char jusqu'au port de Saint-Just ou.
Saint-Rambert, est de 4 francs à 4 francs 50
centimes , suivant les saisons. L'extraction des mines du second groupe a été, en 1812, de 197,370 quintaux métriques eu
houille de toutes qualites