Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
1 20
MINES DE DOUILLE
afin que les bennes ascendante et descendante ( tonnes ) puissent passer librement au point de rencontre; le diamètre du plus grand évasement est de 26 ou 27 décimètres. Le creusement des puits s'exécute à prix fait', seulement pour une profondeur de 15 à20 mètres
à-la-fois, et dans la supposition d'une certaine quantité de bennes d'eau affluente par heure. Le mineur s'engage à se fournir de poudre et d'huile ; l'exploitant fait réparer les outils, sort l'eau , les déblais etc. Les prix varient suivant
la dureté du rocher, et sur-tout en raison de
la quantité d'eau qui afflue dans le puits. En travaillant à double poste (jour et nuit),
le creusement n'avance guère que de 7 ou
8 mètres par mois. On paye de 5o à 6o francs par mètre, lorsqu'il n'y a que peu d'eau. L'évaluation des puits a paru devoir être -faite
suivant les données que voici
De 8o à gx) mètres de profondeur, ito à
120 francs le mètre coura.nt ; De i5o à 200 mètres, 150 à 60 ou 260 francs le mètre; au-dessils de 200 mètres et lorsqu'il y a de l'eau, 25o et même 3oo francs le mètre. On a percé des puits dont les derniers mètres ont conté plus de I 5co francs..
Il y a en ce moment, à Rive - de - Gier , soixante-quatre puits, servant à l'extraction, à l'épuisement ou à l'aérage;;et six en creusement plus ou moins avancés. On élève les eaux et les déblais avec un treuil
jusqu'à ce 'que le puits atteigne la profondeur
de 3o ou 36 mètres ; ensuite on établit une. machine à molettes. Lorsque le travail est gêné
on interrompu par l'affluence d'une certaine
DU IAPARTEMENT DE LA LOIRE.
121
quantité d'eau, on cherche à boucher les fissures par lesquelles on la voit filtrer; on y chasse
des coins de bois, de fer, etc Et si ces moyens sont insuflisans, on perce une petite galerie à ce niveau, et on y pratique un réservoir qui contient l'eau pendant sun certain
temps et dispense de l'élever d'une plus grande profondeur, sans compter l'avantage de ne point interrompre le travail des mineurs. Quelquefois on creuse simultanément deux puits voisins de manière à épuiser- l'eau dans l'un pendant que l'on continue de travailler dans le moins profond ; le travail est alternatif. On n'a jamais essayé de pratiquer, à Rive, le cuvelage avec picotage , usité dans les inines du Nord; aussi voit-on beaucoup de puits abandonnés parce qu'on n'a point employé les moyens convenables de contenir certaines sources.
La partie supérieure des puits, creusée dans la terre végétale ou le roc tendre, est souvent muraillée; quelquefois même on fait un betorz derrière le mur, afin d'ernpêcher. la filtration des eaux de la surface. Il est rare que les puits aient besoin désire boisés , le rocher étant presque toujours dur et compacte; on se contente de placer des cadres dans certaines parties. Le
plus ordinairement, c'est un assemblage de
quatre pièces, posées dans des entailles pratiquées à cet effet ; quelquefois on fait usage du boisage octogone on cloue des planches sur ces cadres dans les parties boisées. La distance de ceux,.ci varie avec la solidité du sol depuis 20 ou So décimètres jusqu'à Io ou 12 ; on fait toucher les cadres quand le terrain n'a aucune solidité. Il n'y a point de puits. boisés sur toute