Annales des Mines (1816, série 1, volume 1) [Image 65]

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I24 MINES Dt 13011ILLt fois les vides sont en face des piliers : ceux-ci sont irréguliers dans leur forme et leur position, par suite de l'irrégularité des percemens.

Le creusement -des tays ou la manière d'abattre la houille, consiste à faire des entailles

sur le côté, et au sol, de la profondeur de o à Go décimètres, sur 19 ou 20 de largeur à l'entrée, et 10 à 12 centimètres au fond; la

masse ainsi dégagée sur quatre faces, est facile à détacher à cause des fissures dont on a parlé,

et qui se trouvent dans le plan suivant lequel la houille est sollicitée à se rompre. Le plus

léger effort suffit ordinairement, sur-tout quand l'ouvrier avance en montant; quelquefois il est nécessaire de chasser des coins de fer dans le

massif; on les place aux cieux tiers environ de la hauteur du tays : c'est ce qu'on appelle

faire une tombée; un ouvrier est exclusivement chargé de ce travail. On casse les blocs de houille obtenus pour qu'ils puissent être emportés par les traikeurs. Le percement des galeries depointes s'exécute en faisant au milieu de la largeur de la galerie une entaille verticale que l'on élargit à l'aide

de coins et de pics, de manière à opérer un

vide prismatique triangulaire : cela fait, on peut a ba t t re les parties latérales suivant la manière usitée pour les tays,,puisqu'on a la facilité de travailler dans l'entaille et d'agir perpendiculairement aux fissures.

Quand on veut percer une galerie de communication en ligne droite , on choisit quel.

quefois une direction. moyenne entre celle des fissures et une ligne qui leur serait perpendiculaire; c'est ce qu'on appelle entailles ,

DU aPARTEMENT DE LA LOIBE.

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inûztM tays , moitié pointe

dans cette sorte

d'ouvrage les entailles sont dirigées en biais, par rapport à la galerie et perpendiculairement

aux fissures ; on abat ainsi un massif de houille

dont la forme est celle d'un prisme ayant un trapèze pour base. En continuant ainsi, on

perce la galerie, en ligne droite, sans perdre les avantages de la disposition d'entaille usitée pour les tays ; mais cette méthode ingénieuse exige beaucoup de surveillance à l'égard des ouvriers,

et c'est pour cette raison qu'on n'en fait pas

autant d'usage qu'on devrait. Quand la couche de houille a moins de 27 décimètres de puissance, on exploite par tes et pointes, en donnant aux galeries toute cette hauteur : toutefois , lorsque le toit n'est pas assez solide, on laisse vers la partie supérieure 40 ou 6o centimètres de houille pour éviter les éboulemens et ne pas être obligé'de multiplier les étais. Quand l'épaisseur de la couche surpasse 3 mètres, étant moindre que 5, comme on ne peut donner aux galeries tonte cette hauteur, -

ni faire deux étages, on commence par exploiter la partie inférieure sur une hauteur de 26 déci-

mètres, ou environ, en mettant à découvert le mur de la couche. Pour exploiter la partie supérieure ( la maréchale), on profite plus tard de cette circonstance que le sol des galeries se renfle

et s'échauffe par la pression des piliers, de manière à ce qu'en deux ou trois années une taille de 26 décimètres de hauteur n'est plus en effet élevée que de Io à I 'a décimètres. C'est alors qu'on détache avec facilité le banc de houille demeurée au toit.