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MINE D'ALUN
L'alun qu'elle produit est aussi estimé dans le commerce que celui dit de Bonze. Le traitement qu'on lui fait subir er. grand pour obtenir l'alun, consiste, 1°. dans un grillage; no. dans un lessivage de la mine grillée ; et 3°. enfin dans l'évaporation des eaux de lessivage qui donnent par le refroidissement, et sans aucune addition , des cristaux d'alun. Toutes
les parties de la mine ne sont pas également riches ; j'ai lessivé avec soin des 'échantillons
grillés et recueillis sur les lieux, et qui étaient désignés, l'un comme de la plus riche espèce, et l'autre comme de la plus pauvre : le premier m'a donné 73 pour ioo de cristaux d'alun mêlés d'une très-petite quantité de sulfate de potasse, comme l'avait déjà observé M. Monnet dans son
travail sur la mine de la Tolfa; le second, en-
viron 9 pour 100 seulement. Le résidu du lavage du premier échantillon pesait 45 centièmes de.
la masse soumise à l'essai; de sorte que l'augmentation de la partie dissoute par l'absorption de l'eau de cristallisation, n'a été que de dixhuit parties ; ce qui indique que l'alun, dans cet échantillon grillé depuis long-temps, était déjà combiné avec la moitié à-peu-pres de l'eau qui lui était nécessaire pour cristalliser. Le second échantillon en contenait encore davantage. L'échantillon sur lequel j'ai fait les expériences 'suivantes , avait .été pris dans la mine, et. n'avait subi aucune préparation. Je ne sais à quelle espèce le rapporter; la quantité d'alun que j'en ai retire a fait croire qu'il était de m7
l'espèce - moyenne en richesse,: j'avais enlevé, à l'aide d'un. couteau, les. portions d'oxide de fer
qui s'y trouvaient , de sorte que la masse était
bE MONTIONE. 37t. parfaitement blanche dans .toutes ses parties ; au moins, en le brisant pour le pulvériser, je n'aperçus aucune trace rougeâtre. Plusieurs fragmens pesés isolément et ensuite
chauffés dans un creuset les. uns après les autres, jusqu'à une chaleur rouge, perdirent de 1.7 à no pour ioo de leur poids. Il se dégageait tou-
jours ace degré, des vapeurs blanchâtres et acides. La même opération ayant été faite dans une cor-
nue de verre, il passa d'abord de l'eau dan le
récipient, et ensuite des vapeurs blanchâtres qui se condensaient en stries le long du bec de la cornue, absolument comme l'acide sulfurique. Un peu avant -que les stries-parussent , il s'était manifesté une odeur très-sensible d'acide sulfureux; je n'aperçus aucune trace de soufre sublimé. Pour savoir si l'acide sulfureux était produit par la décomposition de l'acide sulfurique, ou s'il était contenu dans la mine, je mis une portion de mine non grillée et réduite en poudre dans une fiole avec de l'acide sulfurique bien pur. Je bouchai la fiole, et je cherchai à (lifterens intervalles s'il ne se dégageait pas .d'acide sulfureux : je n'y trouvai aucune odeur, meulé après avoir chauffé le mélange; mais je sentis l'acide muriatique très-distinctement. Pour savoir si le soufre y entrait en nature, je fis chauffer une autre portion de mine aussi réduite -en poudre, avec de la potasse pure, dans un creuset de platine. Ce mélange ayant été réduit à une fusion pâteuse; fut tout aussitôt retiré du feu----e- dissous dans l'eau, -Cette diss-olution précipita en blanc celle du nitrate de plomb, qui y fut versée goutte à goutte, et la couleur du précipité ne changea pas par l'addition d'un acide. Aa