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s'UR LES MOLLUSQUES.
SUR LES MOLLTJSQUES.
mais que leurs animaux ont vécu dans le lieu même où l'on trouve leurs dépouilles, ont porté M. Beudant à imaginer qu'il n'était pas impos-
douce; il s'est proposé encore subsidiairement deux autres objets; 30. de rechercher les causes de l'absence presque totale de coquillages fos-
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sible de supposer que des mollusques , habituel-
lement marins, aient pu vivre dans une eau
douce avec des mollusques habituellement fluviatiles; ou réciproquement, que des mol: asques fluviatiles aient pu vivre dans une eau salée avec des mollusques marins. Cette hypothèse pouvait être déjà un peu appuyée sur quelques faits depuis long-temps connus des naturalistes. On sait que plusieurs espèces de coquillages marins, notamment des huîtres, des cérites, des moules communes, vivent à l'embouchure des fleuves, et souvent à des distances de la mer où l'eau est douce ou, du moins bien rarement salée ; on sait aussi que plusieurs poissons marins remontent les rivières à un éloignement de la mer encore plus considérable, et où ils ne peuvent jamais recevoir l'influence de l'eau salée. Le contraire, c'est-à4ire1a présence de mollusques,. ou d'animaUx d'eau doute dans la mer, ne paraît pas avoir été observé ; on né connaît à cet égard que des indications encore assez vagues, d'après lesquelles la mer Baltique nourrirait quelques poissons d'eau douce.
Il était utile de vérifier d'une manière plus
précise cette double hypothèse : c'est dans cette vue que M. Beudant a entrepris plusieurs séries d'expériences dont il a eu l'honneur de rendre compte à l'Académie des Sciences. Elles ont en pour objet : 10., d'essayer de faire vivre des molJusques fluviatiles dans Peau salée ; 2°. d'ha. bituer des mollusques marins à vivre dans l'eau
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siles dans les couches gypseuses; et 40. celle des mollusques et autres corps organisés vivant dans les eaux du lac Asphaltique, qui, d'après l'analyse de Lavoisier ;contient o,44 de matières salines, dont seulement 0,06 de muriate de soude. Il a commencé ses expériences sur des mol-
lusques d'eau douce, en 1808 et 1809, à Paris; et ce n'est qu'en 1813 qu'il a pu exécuter à Marseille celle sur les mollusques marins. Dans toutes il a. employé plusieurs centaines d'individus, dont il avait préalablement déterminé les espèces, et il a tenu constamment un journal de ses observations, et notamment de la
quantité et des espèces d'individus qui périssaient à différentes époques. Etant obligé de tenir ces mollusques dans des
vases, où ils étaient nécessairement resserrés, et de les nourrir avec des alimens qui peut-être leur étaient peu convenables, il a bien senti que ces inconvéniens étaient des causes de mortalité,
dont les résultais devaient être soustraits des résultats généraux, afin de connaître exactement ceux qui dépendaient du changement de nature
de l'eau.
En conséquence il a pris constamment soin de partager les mollusques destinés à ses expériences , en deux séries identiques en espèces et en nombre d'individus. Une de ces séries a
été conservée dans l'eau qui lui était propre, et l'autre a été placée dans une eau différente; ainsi, lorsqu'il a opéré sur des mollusques fluviatiles, il a conservé la moitié de ses animaux