Annales des Mines (1876, série 7, volume 5, partie administrative) [Image 24]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

44

AMÉLIORATION DE LA CONDITION DES OUVRIERS

DANS LES ÉTABLISSEMENTS MINIERS DE LA PRUSSE.

1$

Dans un grand nombre de sociétés, ce salaire est plus élevé pour

mière. Dans l'association dite Mârkisclier Knappschaftsverein, le

les ouvriers mariés que pour les célibataires. Dans certains cas,

maximum, atteint au boutde Zi5 ans, est de 56',25 pour les ouvriers

si la maladie résulte d'un accident survenu dans le travail sans

et de ioi',25 pour les employés.

qu'il y ait eu faute de l'ouvrier, le salaire de malade peut être augmenté de moitié.

accident arrivé dans le travail : tantôt la pension est doublée,

Le chiffre de la pension est augmenté si la maladie résulte d'un

D'après les statistiques établies par l'Administration des mine;

tantôt elle est portée au maximum correspondant à la classe de

pour le district de Bonn, qui compte Zi8 sociétés avec 70.025 mem-

l'ouvrier, quel que soit son temps de service ; d'autres fois, cette

bres, les moyennes des sept années 1867 à 1873 donnent les résultats suivants :

augmentation est fixe et réglée d'avance par les statuts.

Durée moyenne d'une maladie 18i,3 Nombre de cas de maladie 1 / ii,3 — de jours — > par 100 membres, j 811 Dépenses totales pour les malades. ' ' 1.314f,75

Dans quelques sociétés le secours est réduit de moitié si l'invalide est reconnu par le médecin capable de s'occuper encore à des travaux faciles à la surface, de manière à gagner ainsi un salaire supérieur au double de la pension mensuelle. Cette institution des demi-invalides n'a pas réussi)(>en général, et ne tardera pas à

La moyenne générale pour la Prusse, pour 1873, donne un sa-

disparaître entièrement: ainsi les dépenses faites aujourd'hui pour

laire de o',979 par jour de maladie et un salaire total de i6',55! par malade.

ces demi-pensions ne représentent plus que 0,12 à o,i5 p. 100 des dépenses totales des caisses ouvrières.

3. Contribution aux frais d'enterrement des membres de l'as-

L'âge moyen d'admission, en 1873, a été de 69,8 ans pour la

sociation et des invalides. — Le chiffre de cette contribution est

classe des invalides, et de Zi8,y ans pour celle des demi-invalides.

compris entre 5 et 20 th. (18',75 et 75 fr.). Dans plusieurs socié-

Oificomptait pour cette même année 10.756 invalides et la pen-

tés, en Westphalie par exemple, cette contribution n'est payée

sion moyenne par individu était de 2/i5',6a5.

pour les membres non constitués que si la mort est le résultat

5; Secours à vie aux veuves non remariées. — Ce secours est

d'un accident survenu ou d'une maladie contractée dans le travail.

réglé d'après le grade et le temps de service du mari; il est, en

Certains statuts portent encore que si la mort a été causée par un

général, des deux tiers de la pension que le mari avait ou aurait

accident, sans faute grossière de la part de l'ouvrier, le chiffre de

eue comme invalide. Lorsque la mort de celui-ci est le résultat

la contribution sera augmenté, et même parfois doublé.

direct d'un accident arrivé dans le travail, ce secours peut être

Enfin, quoique la loi ne l'exige que pour les membres de l'assO'

porté jusqu'au maximum de la pension d'invalide correspondant

ciation et les invalides, quelques sociétés, comme celle du district

à la classe de l'ouvrier tué, ou bien il est réglé en comptant au

de Halle, concourent également aux funérailles des femmes et des

mari dix ans de service de plus, ou bien encore il est augmenté d'une certaine quantité fixée d'avance.

r

enfants des ouvriers, à raison de 2 à 8 th. (7 ,5o à 5o fr.) pour une femme et de 1 à h th. (3f,75 à i5 fr.) pour un enfant. La contribution moyenne, en 1873, a été de Ai',80 par membre

sion est, d'ordinaire, réduite de moitié si, au moment du mariage,

décédé, avec un nombre total de 5.825 décès. k. Pension à vie pour les invalides, si l'incapacité de travail n'est pas le résultat d'une faute grossière de l'individu. —Le chiffre de cette pension est réglé d'après le temps de service et le grade de l'ouvrier; il va en augmentant, soit pour chaque année de service en plus, soit de 5 en 5 années. Les membres de l'association n'ont droit à la pension qu'au bout d'un temps déterminé, 1 à 5 ans de service au minimum. Dans la société ouvrière de la Haute Silésie, la pension mensuelle varie, suivant que l'ouvrier a r

f

e

5 ans ou 5o ans de service, de 5 ,25 à 22 ,75 pour la 5 classe, de e

La pension n'est pas payée à la veuve si le mari n'a contracté mariage qu'étant déjà invalide ou s'il est mort à l'armée. La pen-

7', 125 à 3o',25 pour la 2 classe et de io',625 à Zi5',375 pour la pre-

l'homme avait de Zi5 à 5o ans et la femme 20 ans de moins ou l'homme plus de 5o ans et la femme i5 ans de moins. Dans le district de Halle on donne comme dot, aux veuves qui se remarient et perdent ainsi leur pension, une somme de 10 à 3o th. (57f,5o à ii2f,5o). Le nombre total des veuves secourues en 1875 s'élevait à 16.118, avec une pension moyenne de i2o',375. Les statistiques établies pour les années 1867 à 1875 dans le district de Bonn donnaient, par veuve, une pension moyenne annuelle de 111',687 payée pendant 51,ôli années, tandis que pour