Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
54
AMÉLIORATION
DE
LA
CONDITION
DES
DANS
OUVRIERS
[1.800
au bout d'un certain temps au prix définitif. Quelques Sociétés
LES
ÉTABLISSEMENTS
MINIERS
DE
LA
55
PRUSSE.
individus. Plusieurs de ces maisons renferment des salles de
lecture, des bibliothèques, des salles de réunion, etc., et quelques-
font aussi à leurs ouvriers des avances sans intérêts pour leur per-
Jines des
mettre d'acheter des terrains de culture.
établissements de bains, ouverts
gratuitement
aux
ouvriers. On peut citer comme l'une des mieux aménagées, la ca-
5°
MAISONS-DORTOIRS ET
CANTINES.
lerne d'ouvriers des ateliers de préparation mécanique de Silberau,
— Dans la plupart des mines
ftrès d'Ems, qui occupe une surface de 658™5,85 et peut loger
des districts de Dortmund, de Bonn et de Halle, on a créé pour les
jLo ouvriers, répartis par groupes de 5 à
ouvriers qui viennent de loin des maisons-dortoirs et des cantines, qui ont souvent coûté des prix considérables. On a pris mo-
tion t! 'eau chaude. La dépense de construction a été de 00.000 th.
mines de l'État; les ouvriers de l'extérieur y trouvent le logement
Hn2.5oo fr.).
s'y établissent souvent pour un temps assez long. Dans la Haute et la Basse Silésie, on a reconnu que ces maisonsdortoirs et leurs réfectoires n'étaient que peu ou point fréquentés, et l'on a dû les transformer pour la plupart en maisons d'ouvriers. Cela tient à ce que les ouvriers de ces provinces, dont le plus grand nombre sont des jeunes gens, ne peuvent se plier aux règles qu'il faut nécessairement imposer dans ces établissements, et préfèrent se faire prendre comme pensionnaires, bien qu'ils soient plus chèrement et moins bien traités, par des familles qui souvent y perdent elles-mêmes leur bonne harmonie. Dans les provinces de l'Ouest, au contraire, les maisons-dortoirs ont parfaitement réussi. Elles sont établies pour recevoir, soit 5o, soit jusqu'à 5oo personnes; elles sont généralement cédées, gratuitement ou pour un loyer modéré, à un régisseur, avec l'obligation de loger les ouvriers célibataires moyennant une faible rétri-
I H
f
(5 ,75) par mois, tantôt elle est, par exemple, de 20 sgr. (2 ,5o) en
hiver et de i5 sgr. (ir,87) en été.
Les salles de dortoirs peuvent contenir de 6 à 10 personnes en moyenne, quelquefois 25 comme maximum. On fournit aux ouvriers * les couchages, les draps et les serviettes de toilette. On comptait, à la fin de l87Zi, dans le district de Dortmund, 28 grandes et 7 petites maisons-dortoirs avec cantines, pouvant recevoir en tout I
AUX
NÉCESSITÉ
OUVRIERS
ET
A
PROCURÉS LEURS
GRATUITEMENT
FAMILLES.
—
ou
Combus-
est donné gratuitement aux ouvriers. Il en est de même dans de mines de lignite du district de Halle,
du
moins
logés dans les maisons construites par l'adminis-
J; de charbon dece district,
on a l'habitude de donner aux ouvriers une
feertaine quantité de charbon (Depululkohle) suffisant à peu près
Hyà la consommation domestique, soit pour le prix de revient, soit Hbour un prix inférieur, quelquefois le tiers seulement du prix de ■frevient. La même faveur est faite sur plusieurs points, avec des
Hjriquettes, aux ouvriers qui travaillent aux machines à agglomérer. [>ans d'autres mines, le vieux bois de mines est donné pour rien ou peu près aux ouvriers. On ne trouve presque pas d'exemples de coutumes semblables ans les districts de Dortmund et de Bonn. Objets d'alimentation. — Dans quelques mines, particulièrement
ïdans
mais on leur donne du café deux fois par jour et ils ont tous les
r
PREYIIÈRE
ïï|ration de la mine ; d'ailleurs, dans presque toutes les exploitations
jour ; c'est en Westphalie qu'ils payent les prix les plus élevés, !
la lumière et le chauffage; tantôt cette rétribution est fixe, 1 th.
DE
ÉRn grand nombre Hour les ouvriers
logement et la nourriture, de à à 12 1/2 sgr. (o',5o à if,56) par i
les ouvriers payent une certaine rétribution mensuelle pour le lit,
OBJETS
PRIX MODÉRÉS
' mblë. — Dans toutes les mines de charbon de Silésie, le coinbus-
les cuisines de l'établissement. Ils payent, en moyenne, pour le
aux frais de l'administration de la mine. Dans certaines provinces,
!i"
iaKble
bution; ces ouvriers peuvent faire préparer leur nourriture dans j
jours de la viande. Le chauffage et l'éclairage sont presque toujours
dans les dortoirs ; le
foutes les salles sont chauffées l'hiver par un calorifère à circula-
dèle en général sur les établissements analogues fondés dans les pour la nuit et la nourriture, du lundi au samedi; les célibataires
7
léfectoire, placé au rez-de-chaussée, peut recevoir 000 personnes;
le district de Halle, les ouvriers peuvent obtenir du blé ou
[de la farine à prix réduit; tantôt l'administration de la mine les
Ilivre
en nature,
à un prix déterminé, tantôt elle donne aux
■ ouvriers une indemnité spéciale lorsque le prix du blé dépasse un ■ certain chiffre. Il a été créé, sur quelques mines du Rhin et de Westphalie, des
I I
boulangeries qui doivent vendre le pain aux ouvriers à un prix
I I I
grand nombre d'établissements, en AYestphalie et dans les pro-
déterminé, de 12 à i5 p. 100, par exemple, au-dessous du cours. Établissements et sociétés de consommation. — Dans un assez
1
vinces du lîhin, il existe des comptoirs de vente, souvent liés avec les cantines,
où les objets d'alimentation, denrées colo-