Annales des Mines (1881, série 7, volume 10, partie administrative) [Image 118]

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mandait simplement de provoquer, cette mesure ne préjudiciant point, d'ailleurs, comme il est toujours entendu, au droit que les préfets ont de prendre eux-mêmes des arrêtés dans l'intérêt de la sûreté. Ces arrêtés, qui doivent se borner à desénonciations générales, enjoindraient aux exploitants de présenter leurs projets de règlements particuliers, en leur assignant le délai dont il vient d'être question. Mais il est nécessaire, remarquons-le, que les prescriptions préfectorales et les règlements particuliers des différentes mines comprennent, comme les règlements étrangers, toutes les mesures qu'exige la sûreté de l'exploitation, celles qui concernent le grisou ne devant former que des chapitres spéciaux clans ces règlements. 11 ne faut pas oublier qu'en dehors de ces grandes catastrophes d'explosions générales qui font tout à coup un grand nombre de victimes, mais qui heureusement sont rares chez nous, le grisou est loin d'être la cause la plus fréquente d'accidents occasionnant des morts ou des blessures; qu'il n'est même pas la seule cause de grandes catastrophes. On ne peut oublier les inondations de Beaubrun, de Lalle et autres, sans parler de ces accidents de manœuvres, de rupture d'engins, etc., qui fontaussi trop souvent nombre de victimes à la fois. L'emploi récent de nouveaux composés explosifs, tels que la dynamite, demande lui-même des mesures spéciales contre les dangers spéciaux qu'ils présentent dans les mines ordinaires aussi bien que dans les mines à grisou et, pour ces dernières, plus particulièrement encore, il faut prévoir des précautions qui manquent dans les règlements que nous avons examinés (on ne s'y occupait que du tirage à la poudre). Les règlements généraux et particuliers devant ainsi embrasser tous les services et détails de l'exploitation, on aurait à y faire entrer, suivant les besoins de chaque mine, les dispositions dont l'expérience a constaté l'utilité et qui figurent déjà dans maints règlements intérieurs, avec celles que les enquêtes les plus récentes peuvent recommander, par exemple : en ce qui concerne les câbles, les guidages, les parachutes, l'organisation du service des plans inclinés et de la traction mécanique en général, etc. Dans la partie qui se rapporte spécialement au danger du grisou, on aurait à introduire, en même temps que les dispositions que l'expérience a également précédemment consacrées, celles que recommanderait la commission du grisou d'après les dernières études (*) (*) C'est ainsi qu'au point de vue du danger des poussières de chaînon, dont

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11 doit être entendu que, comme en Angleterre, les règlements particuliers ou intérieurs seraient sujets à revision sur l'initiative des exploitants, ou sur la demande des préfets, qui restent toujours maîtres, de leur côté, de prescrire directement de nouvelles mesures, les exploitants entendus. Ce qu'il faut, en un mot, pour ce qui concerne particulièrement le grisou, c'est que l'on complète, par l'addition des mesures que la commission du grisou aura reconnues nécessaires ou utiles, le programme que donnait l'instruction ministérielle de 1872, programme qui reproduisait, on peut le remarquer, les principales dispositions adoptées jusqu'ici. On pourrait dresser, d'après les règlements en vigueur considérés comme les meilleurs, en les complétant suivant ces principes, une énumération complète de prescriptions et recommandations, dans laquelle l'administration et les exploitants seraient à même de puiser les dispositions applicables aux diverses mines, en les y appropriant. M. Burat a présenté à la commission une note sur cette réglementation particulière ou intérieure des mines à grisou, en ce qui concerne spécialement l'éclairage et le tirage à la poudre. Cette note ayant donné lieu à quelques observations de notre part, il a un peu modifié les termes de certaines prescriptions ou prohibitions relatives au tirage à la poudre, primitivement proposées par lui. Nous donnons ici le texte des propositions auxquelles il s'est arrêté.

Note de M. Burat sur la réglementation de l'éclairage et du tirage à la poudre dans les mines à grisou. « Dans les conditions actuelles de la science et de la pratique des mines, les précautions relatives à l'éclairage et îi l'aérage, ainsi que celles qui concernent l'emploi de la poudre, peuvent suffire pour préserver des accidents attribués au grisou. La difficulté principale est d'obtenir du personnel l'observation stricte et continue de ces précautions. « C'est principalement des ouvriers qu'il est difficile d'obtenir on n'a commencé à. s'occuper très sérieusement que depuis peu de temps, il pourrait y avoir à prévoir l'observation de l'état hygrométrique des divers ouvrages souterrains en même temps que celle des circonstances de l'aérage, et les mesures nécessaires pour assurer une humidité convenable sur les points qui sont sujets à ce danger, principalement dans le tirage à la poudre, san6 préjudice des précautions à prendre pour ce tirage.