Annales des Mines (1882, série 8, volume 1, partie administrative) [Image 165]

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CIRCULAIRES.

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CIRCULAIRES. C'est

ainsi qu'on a pu enlever dernièrement cinquante cartouches

ces termes a été contestée par le soumissionnaire lui-même, parce

d'une de ces caisses, sans que l'entrepreneur ait été avisé du vol.

que, disait-il, l'administration ayant laissé s'écouler six mois avant

Plus récemment encore, quatorze cartouches ont été soustraites,

de lui faire connaître que ses propositions étaient acceptées, il ne

après effraction, de la caisse, par des maraudeurs.

se trouvait plus dans les mêmes conditions qu'au moment où il

Il ressort enfin des renseignements qui ont été fournis par les

avait pris l'engagement d'exécuter, à forfait, moyennant un cer-

chefs mêmes des chantiers de Neufchâteau et de Merrey que des

tain prix, le projet qu'il lui avait présenté. Cette réclamation a dû

ouvriers terrassiers venant de très loin sont souvent possesseurs

être admise. En vue d'éviter le retour de semblables difficultés, j'ai décidé

de cartouches dérobées dans les chantiers où ils travaillaient pré-

qu'à l'avenir, le programme des entreprises qui feront l'objet d'un

cédemment. Le décret du 28 octobre dernier (*), inséré au Journal officiel

concours dans les conditions que je viens de rappeler, devra tou-

du 29 du même mois, permet au Gouvernement de surveiller la

jours contenir une clause, que je me réserve d'approuver, déter-

distribution et l'emploi de la dynamite livrée à l'industrie privée.

minant, pour chaque cas particulier, le délai pendant lequel les

Afin d'atteindre complètement ce but, il est nécessaire que mon

soumissionnaires s'engageront à exécuter leur marché, conformé-

administration soit assurée du concours de tous les agents du ser-

ment aux stipulations dudit programme et aux prix fixés dans leur soumission, quelles que soient les circonstances intervenues.

vice actif. Je vous prie, en conséquence, d'adresser des instructions détaillées et précises aux ingénieurs des ponts et chaussées et des

J'adresse ampliation de la présente circulaire aux ingénieurs.

mines, ainsi qu'aux agents placés sous vos ordres (conducteurs des

Recevez, etc.

ponts et chaussées, gardes-mines, agents du service auxiliaire....)

Le Ministre des travaux publics, CH.

pour qu'ils aient soin d'exercer, sur les chantiers qu'ils dirigent,

HÉRISSON, I

une surveillance constante en vue d'empêcher les ouvriers attachés à ces chantiers de soustraire les produits explosifs qui y sont déCHEMINS DE

FER.

TRANSPORT

ET

EMPLOI DE

LA DYNAMITE.

posés pour les besoins des travaux. Ces fonctionnaires et agents devront notamment se faire rendre compte du nombre de cartouches employées et exiger la restitution

A MM. les ingénieurs en chef des ponts et chaussées et des mines. Paris, le 28 novembre 1882.

de celles qui n'auront pas été utilisées; toutes les cartouches devront, d'ailleurs, être emmagasinées dans un local fermant à clef, conformément à l'article 6 du décret précité du 28 octobre 1882.

Monsieur l'ingénieur en chef, des cartouches de dynamite ayant

Il est un autre article de ce décret sur lequel j'appelle également

été découvertes dans un terrain dépendant du chemin de fer de

votre attention : c'est l'article 9, qui dispose que « les cartouches-

Neufchàteau à Merrey, M. le ministre de l'intérieur a prescrit une

amorces seront, dans les chantiers où il est fait usage de dynamite,

enquête de laquelle il résulte que la plupart des ouvriers employés

confiées à la garde d'un contremaître, qui ne les remettra aux

dans les chantiers des lignes de chemins de fer en construction se procurent avec une extrême facilité des cartouches fabriquées avec

ouvriers qu'au moment de l'emploi ». Je vous adresse quinze exemplaires de la présente circulaire, en

cette substance explosive. En effet, les caisses de dynamite adressées aux entrepreneurs,

vous priant de les répartir entre tous les ingénieurs et agents placés

après avoir été transportées des gares d'arrivée sur les chantiers,

naître la suite que vous aurez donnée à ma communication.

sont déposées dans des baraques en planches, mal closes, et dont il est très facile de forcer l'entrée. D'autre part, l'employé préposé

sous vos ordres; veuillez m'en accuser réception et me faire con-

Recevez, etc.,

au service de ces baraques remet, chaque matin, aux chefs de

CH.

chantier, un nombre de cartouches qui excède le besoin probable de la journée, et les cartouches non utilisées sont renfermées dans de simples caisses fermées par un cadenas et abandonnées, la nuit, sans surveillance sur les chantiers.

Le Minisire des travaux publics,

(*) Suprà, p. 265.

HÉRISSON.