Annales des Mines (1895, série 9, volume 4, partie administrative) [Image 268]

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STATISTIQUE DE L'INDUSTRIE MINÉRALE

Leur production consiste en : Uouille.

23.599.000 tonnes 1.365.000 453.000

Anthracite Lignite Ensemble

27.417.000 tonnes

La valeur correspondante est de 307.760.000 francs. Les autres substances comprennent, en premier lieu, les minerais de fer. En réunissant aux minerais extraits des mines ceux qu'on tire des minières, et qui forment environ un cinquième des précédents, on obtient un total de 3.772.000 tonnes valant 12.297.000 francs. Il faut ensuite placer le sel gemme, dont on a extrait 389.000 tonnes, représentant une valeur d'environ 9.500.000 francs, non compris l'impôt. Puis viennent les minerais de plomb, de zinc et d'argent, les pyrites de fer, les schistes et calcaires bitumineux, les minerais de manganèse, ceux d'antimoine et une petite quantité d'alunite et de marnes imprégnées de soufre. L'ensemble de ces dernières substances forme 663.000 tonnes valant un peu plus de 13 millions. Enfin on a tiré des tourbières, tant privées que communales, 132\000 tonnes, représentant 1.783.000 francs. L'un autre côté, 18 concessions de mines exploitées en Algérie ont fourni, tant en minerais de fer qu'en minerais de plomb et de zinc argentifères, de mercure et d'antimoine, 147.000 tonnes valant 1.794.000 francs. Si l'on y ajoute 228.000 tonnes de minerai de fer extrait des minières et 18.000 tonnes de sel gemme non concédé, on arrive pour la production minière de l'Algérie, à un total de 393.000 tonnes auxquelles [correspond une valeur de 3.934.000 francs. Tel est le résumé de la production des mines de toute nature, des sources salées, minières et tourbières de France et d'Algérie. En comparant ces résultats avec ceux du précédent exercice, on constate en France des augmentations : 1° pour les combustibles minéraux, de 1.766.000 tonnes et de 12.969.000 francs; 2° pour le sel gemme de 60.000 tonnes et de 914.000 francs; 3° pour les minerais de fer tirés des mines et des minières, de 253.000 tonnes et de 601.000 francs; 4" pour les pyrites de fer, de 52.000 tonnes et de 618.000 francs; 5° pour les substances bitumineuses, de 9.000 tonnes et de 146.000 francs. Ou relève au contraire des diminutions pour les autres mine-

ET DES APPAREILS A VAPEUR.

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rais, savoir: 1.464.000 francs pour les minerais de plomb, de zinc et d'argent, malgré un accroissement d'environ 7.000 tonnes sur le chiffre de l'extraction; 449.000 francs, avec 5.000 tonnes de moins, pour les minerais de manganèse; 244.000 francs, avec un millier de tonnes de moins, pour ceux d'antimoine. En Algérie on constate également des diminutions qui s'élèvent, au total, à 52.000 tonnes et à 1.342.000 francs. La production des mines et minières de fer s'est réduite de 50.000 tonnes, et l'on a cessé d'exploiter les minerais de cuivre. Par contre l'extraction des minerais de zinc a augmenté, sans parler de celle, encore peu développée, de l'oxyde d'antimoine et du cinabre.

L'activité des mines, comme celle de toutes les grandes entreprises industrielles, est influencée par le rapport de l'offre à la demande et par une série d'autres circonstances, telles que le taux des salaires, celui de l'intérêt des capitaux, les tarifs des transports, les droits de douane,la situation du marché à l'étranger. La hausse ou la baisse du prix de vente des marchandises ne sont pas directement liées anx variations de la production. Ainsi les augmentations et les diminutions de l'extraction des différentes substances minérales que nous venons d'énumérer ont été accompagnées, les unes comme les autres, d'une réduction plus ou moins sensible des prix de vente. En moyenne, celui des combustibles minéraux sur le carreau de nos mines est ressorti à llf,22 par tonne, en baisse de 0f,27 par rapport à 1893; celui des minerais de fer à 3f,26, en baisse de 0f,06 seulement. La valeur de la galène argentifère a diminué de 29 francs par tonne; celle de la blende et de la calamine, de 18 francs; celle du fer oxydulé d'Algérie, de 0f,69; celle de l'hématite rouge du même pays, de lf,50. Comme on le voit, la dépréciation, due à des causes fort diverses, a été générale. Parmi ces causes on peut signaler : pour les minerais argentifères, la surproduction de l'argent aux États-Unis ; pour les minerais de fer d'Algérie, destinés intégralement a l'exportation, le ralentissement des échanges par les voies maritimes; pour les houilles, la concurrence à l'intérieur et vis-à-vis de l'étranger.

La production du charbon a pour notre pays une si grande importance qu'il convient d'entrer dans quelques détails supplémentaires à ce sujet.