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STATISTIQUE
DE
L'INDUSTRIE
MINÉRALE
tion de minerais d'arsenic (mispickel) tirés de l'Aude, valant 109.000 francs. Par contre, la production des minerais de manganèse, d'antimoine, de cuivre, a diminué. Les prix de vente se sont relevés pour les minerais de zinc, de plomb argentifère, et dans une moindre mesure pour le minerai d'antimoine et pour les pyrites de fer. L'Algérie a également produit, "comme les années précédentes, des minerais de zinc et accessoirement des minerais de plomb et d'antimoine. Enfin on a continué à exploiter avec une extraction sensiblement constante des mines de schistes bitumineux et de calcaire asphaltique, dans le bassin d'Autun et dans quelques bassins secondaires, et des mines de soufre dans le Midi. L'exploitation des mines de sel gemme et des sources salées, dont le principal centre est dans le département de Meurthe-etMoselle, a été moins active et n'a fourni que 304.000 tonnes de sel brut ou raffiné en 1898, au lieu de 321.000 en 1897. En y ajoutant la quantité de sel tenue en dissolution dans les eaux salées consommées pour la fabrication directe de la soude, le total s'est élevé à 549.000 tonnes, au lieu de 608.000 tonnes. Par contre, on a tiré des marais salants de l'Ouest et du Midi réunis 450.000 tonnes de sel de mer, soit un excédent de 110.000 tonnes sur les produits de l'année précédente. La production des carrières, si nombreuses dans tous nos départements, mérite également une mention spéciale. La statistique de l'industrie minérale en donne le relevé, en répartissant les substances extraites dans cinq groupes, savoir : matériaux de construction, matériaux pour l'industrie, pour l'agriculture, pour l'empierrement et le pavage, matériaux d'ornement et divers. Les variétés sont nombreuses dans chaque groupe ; le sol de la France est très riche sous ce rapport. L'exposé des principales données de la statistique de l'industrie minérale fournit à ce sujet d'abondants détails et donne pour la production totale des carrières, d'après les renseignements recueillis par les ingénieurs des mines dans chacun de nos départements, un total de 42 millions et demi de tonnes, dont la valeur sur place avoisine 232 millions de francs. Les phosphates de chaux, dont l'exploitation présente pour l'agriculture un grand intérêt, y entrent pour 568.000 tonnes d'une valeur de 15 à 16 millions. L'Algérie en a fourni, d'autre
ET
DES
APPAREILS
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VAPEUR.
part, 269.500 tonnes valant 5.390.000 francs, dont la majeure partie a été exportée. La France a absorbé 634.000 tonnes de phosphates naturels en 1898. Le marché de cette précieuse substance prend chaque année un nouveau développement dans le monde entier, qui en consomme déjà 2 millions et demi de tonnes par an. Le nombre des ouvriers employés dans les exploitations minérales a atteint le chiffre de 294.000, savoir : 162.000 dans les houillères et autres mines ; 132.000 dans les carrières et minières à ciel ouvert ou souterraines. Ces nombreux travailleurs sont exposés à des risques professionnels de diverse nature, et principalement à des éboulements. On a compté, en 1898, 342 ouvriers tués, dont 196 dans les mines et 146 dans les carrières et minières. Le total excède de 13 unités celui de 1897. Cependant aucun accident d'importance exceptionnelle n'est survenu ni dans les mines, ni dans les carrières; 284 morts ont été le résultat d'accidents individuels, et l'on n'a signalé aucun cas comportant plus de 5 victimes, tant blessées que tuées. Le grisou, en particulier, bien qu'ayant occasionné quelques llambées, n'a pas entraîné de mort d'homme. Le volume consacré à la statistique de 1896 contenait pour la première fois des renseignements sur le fonctionnement des caisses de secours des mineurs, organisées obligatoirement, en vertu des lois des 29 juin et 19 décembre 1894. Celui de 1897 en a donné de très détaillés. La statistique minérale pour l'année 1898 en fait connaître également les résultats généraux et en fournit une intéressante analyse. Elle démontre que la grande majorité du personnel minier bénéficie actuellement de l'assistance mutuelle ; 191 sociétés ont réuni 164.434 membres participants, dont 158.572 ouvriers et 5.862 employés;- et d'après la balance des recettes et des dépenses, l'exercice se solde par un excédent de recettes de 378.941 fr. 94. La réserve des sociétés de secours, y compris cet excédent, dépassait 2 millions en fin d'année. Ce résultat témoigne de la prudence avec laquelle les conseils d'administration ont géré les caisses de secours, dont la vitalité semble désormais complètement assurée. Les usines métallurgiques sont l'objet de la seconde partie de DÉCRETS, 1899.
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