Annales des Mines (1899, série 9, volume 8, partie administrative) [Image 341]

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STATISTIQUE DE L'INDUSTRIE MINÉRALE

ET DES APPAREILS A VAPEUR.

la statistique de l'industrie minérale. Les plus importantes, de beaucoup, sont celles dans lesquelles on fabrique la fonte, le fer ou l'acier ; leur production a été la suivante, en nombres ronds : 1° 2.525.000 tonnes de fontes brutes, d'affinage, de moulage et de fontes moulées en première fusion, valant 159.300.000 francs ; 2° 706.000 tonnes de fers marchands ou spéciaux, y compris les tôles de fer valant 126.100.000 francs ; 3° 1.174.000 tonnes d'aciers ouvrés de toutes sortes, valant 275.200.000 francs. On a fabriqué, en outre, dans des usines de moindre importance généralement, 624.000 tonnes de fontes moulées en deuxième fusion, valant près de 133 millions. On obtient ainsi un total général de 5.089.000 tonnes, représentant une valeur globale de 693.365.000 francs. Si l'on compare ces derniers totaux avec ceux de l'année 1897, on constate tout d'abord, en faveur de 1898, des augmentations de 242.000 tonnes et de 71.465.000 francs. De plus, on reconnaît que la première est due, pour la majeure partie, au développement de la fabrication de l'acier, et la seconde à la même cause combinée avec le renchérissement général des fontes, fers et aciers. La production des hauts-fourneaux n'a augmenté que de 41.000 tonnes. Celle des fers (y compris les tôles de fer), qui avait déjà décru de 45.000 tonnes en 1897, a subi une nouvelle diminution de 18.000 tonnes. Au contraire, les aciéries ont produit 179.000 tonnes (18 p. 100) de plus que l'année précédente. Cette dernière augmentation est considérable et se répartit entre les aciers Bessemer, les aciers Siemens-Martin et l'ensemble des aciers fabriqués par les anciens procédés, dont les excédents ont été respectivement de 114.000, 57.000 et 8.000 tonnes. A un autre point de vue, cette même augmentation et la production des aciers ouvrés, que nous plaçons en regard, se divisent comme il suit : Augmentation

Rails Aciers marchands et spéciaux. Tôles TOTAUX

51.000 85.000 43.000 179.000

Production en 1S98

tonnes — — ■ —

242.800 654.500

tonnes —

276.800

1.174.100

Les fontes d'affinage et de moulage ont renchéri de 4 à 5 francs par tonne ; les fers marchands et spéciaux de 1 franc seulement en moyenne, mais les tôles de fer de 5 francs.

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En ce qui concerne les aciers fondus Bessemer et Martin, les prix ont haussé d'environ 3 francs par tonne pour les rails, 4 francs pour les aciers marchands et spéciaux, 13 francs pour les tôles. La hausse a été plus accentuée sur les aciers divers, puddlés ou de forge, cémentés, fondus au creuset ou obtenus par réchauffage de vieil acier. Leur total ne dépasse pas 29.700 tonnes ; mais il était seulement de 22.000 l'année précédente. La production des lingots soit par le procédé Bessemer, soit dans les fours Siemens-Martin, dont plus du tiers (545.333 tonnes) a eu lieu dans le département de Meurthe-et-Moselle, a augmenté de 108.000 tonnes. Les aciéries ont donc pris un essor considérable dans toutes leurs branches de fabrication, et leur situation a été très prospère. Le commerce extérieur des fontes, fers et aciers en 1898 est résumé dans un tableau qui est dressé par la Division des mines en réunissant une série de chiffres publiés par l'Administration des douanes. Ce tableau permet de constater : i° pour les fontes, un excédent des exportations de plus de 54.000 tonnes; 2° pour les fers, un excédent analogue de 64.000 tonnes ; 3° pour les aciers, un excédent de près de 67.000 tonnes, également en faveur des exportations. Ensemble, l'excédent final l'emporte de 30.000 tonnes sur le chiffre correspondant de 1897. C'est un résultat très favorable. L'activité des usines a, d'ailleurs, été générale en 1898 ; elle a surtout été très remarquable aux États-Unis et en Allemagne (y compris le Luxembourg), mais, à ce qu'il semble, au détriment de l'Angleterre et de la Belgique. Pour ne parler que de la fonte, on en a fabriqué les quantités suivantes : En 1898

États-Unis Angleterre Allemagne (et Luxembourg). France Russie et Finlande Belgique

11.962.000

En 1897

t. mét.

9.807.000

t. mét.

8.747.000

8.937.000

7.313.000

6.881.000

— —

2.525.000

2.484.000

2.222.000

1.867.000

980.000

1.035.000

La France possède un certain nombre d'usines métallurgiques dans lesquelles on obtient directement de l'or, de l'argent, du plomb, du zinc, du cuivre, du nickel, de l'aluminium,