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SUBSTÂNCES MINinALES
jaune-Serin, et-tantôt au blanc-jaunâtre; ils sont
opaques ou faiblement translucides. Leur surface est lisse et assez éclatante. Ils ne rayent pas
le verre; ils sont faciles à casser. La cassure n'offre aucun indice de lames; sa surface est un peu inégale, présentant un éclat faible, in-
termédiaire entre l'éclat gras et l'éclat vitreux ; sa poussière est d'un blanc-grisâtre très-clair , et médiocrement rude au toucher. D'après quelques épreuves approximatives, faites en pesant de petits helvin contre des fracq ens de substances connues,j'estime que sa pesanteur spécifique s'approche de 3. Au feu du chalumeau il fond fanribtaux
cilement, en bouillonnant un peu, et donne un émail d'un brun-noirâtre. Il se dissout dans le verre de borax, et lui communique une teinte d'un brun violet. Avec le carbonate de soude; il produit un émail noir. Sa poussière, mise à froid dans les acides nitrique, muriatique et sulfurique, n'éprouve aucune altération. Je suis parvenu à déterminer la. forme des cristaux, malgré leur petitesse. Cette forme est très-certainement celle d'un rhomboïde aigu, .
tronqué aux deux sommets par une facette
perpendiculaire à l'axe. Les angles-plans du rhomboïde sont d'environ 72 et ic8 degrés; la
iacette qui remplace les .sommets forme avec chaque face adjacente du rhomboïde, un angle d'environ 105 degrés Iz. Du reste, les dimensions des faces éprouvent des variations assez capricieuses; il en résulte des aspects forts divers , qu'on peut aisément se représenter. Ainsi, par exemple, tantôt les troncatures sont à peine sensibles et le rhomboïde devient très-distinct; tantôt elles interceptent de part et d'autre un tiers de
IdeEMMENT deOUVERTES:
l'axe, et donnent un octaèdre irrégulier, dans lequel on voit seulement deux faces équilatérales,
forme qui est la plus ordinaire; tantôt, enfin, trois faces du rhomboïde et une des troncatures
dominent par leur étendue, ce qui produit un tétraèdre presque régulier, dont l'aspect en impose d'abord, mais qui, mieux examiné, laisse apercevoir les rudimens des facettes comprimées. Si on combine les caractères qui se tirent de la forme de Phelvin , avec ceux résultans du défaut de clivage, des degrés de dureté et des épreuves
au feu du chalumeau, on sera forcé de reconnaître que ce minéral n'a d'analogie réelle avec aucune des espèces déjà connues. On concevra plus aisément l'exactitude de cette conclusion, si j'ajoute que les substances, dont il rappelle l'idée au premier aperçu, se bornent à certaines variétés du sehéelin-caleaire , du corrindon ou du titane-scilico-calcaire , alors que ces variétés sont opaques et revêtues des nuances de la couleur jaune. il ne m'a pas été possible d'avoir connaissance de la description queWerner a faire de l'helvin. Je dois supposer qu'il a poussé beaucoup plus lbitique moi l'étude des caractères de cette nou.'
velle espèce, et qu'il a su motiver son introduction dans la méthode d'une manière bien plus positive. S'il n'en 'était pas ainsi, je me
féliciterais d'avoir apporté de nouvelles preuves à l'appui de son opinion, et je m'empresserais de les présenter comme un hommage rendu à la mémoire-de ce grand minéralogiste.