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MINERAIS DE FER
surface, et principalement sur les bords et sur les angles ; leur cassure est grenue, terreuse, droite à vive arête ; ils sont plus durs et plus pesans que le grès ordinaire, et très-résistans aux outils. La pesanteur spécifique varie de 2,70
à 3,00. Ils sont ordinairement pauvres en fer; mais ils mériteraient cependant d'être traités dans beaucoup de cas, sur-tout en les naêlan geant avec des minerais riches. Ils rendent au creuset depuis 8 jusqu'à 22 de fonte de fer sur iico de minerai cru. Ils perdent, par le grillage, de o.,15 à 0,20. Par cette opération leur poussière devient d'an rouge briqueté, d'autant Oui foncée-et plus attirable à l'aimant que les minerais
sont plus riches, ce qui offre un moyen simple pour les reconnaître. A un feu violent, les grès ferrifères sont fusibles et réductibles sans addition
dans un creuset- brasqué ; mais en ajoutant depuis 4 jusqu'à de chaux, on facilite la fusion et on augmente le produit. L'analyse faite sur plusieurs échantillons pris à Rive-de-Gier, a donné
de 0,19 à o, 49 de carbonate de fer ((de 0,12 à 0,50 de protoxide de fer), dé 0,27 à 47 de silice,
de o,o3 à o,o6 d'alumine ; de 0,04 à 0,13 de
carbonate de chaux ; de 0,005 à o,03 de carbonate de magnésie; enfin de 0,06 'à 0,08 d'eau. Quelques échantillons n'ont point renfermé de chaux, d'autres point de magnésie, et dans un on a trouvé trois millièmes d'acide phosphorique. L'échantillon venait du Mouillon à Rivede-Gier; sa pesanteur spécifique était de 3,o0, et il a rendu 0,17 de fonte de fer à* l'essai. Ils sont presque toujours disposés en couches continues, quelquefois en ni4ssçs sphéroïdales isolées, empâtées dans le grès stérile. Les couches'
527 sont parallèles à celles du terrain, et elles se trouvent plus ou moins distantes les unes des autres; DES HOUILliRES.
leur épaisseur: est souvent de 4 à 6 pouces, et elles excèdent rarement un pied. Les ouvriers les appellent nianifères, à cause de leur dureté et de leur pesanteur. On ne fonce guère de puits sans traVerser dé ces couches. Les affleztremens des grès ferrifères, c'est-àdire, lorsque les couches continues se présentent au jour, éprouvent diverses altérations qui peuvent servir à les distinguer des grès stériles; ils se forment des fissures qui s'entre-croisent et di-
visent la couche en losanges. Les surfaces de séparation prennent une teinte de rouille qui pénètre plus on moins intérieurement; elle est sur-tout plus forte sur les angles. Cette couleur est dfte à la décomposition du fer carbonaté et à son passage à l'état de fer hydraté. Plus il y a de fer , plus l'effet est marqué, et la couche finit par être divisée en une suite de masses sphéroïdales, résultats de l'arrondissement des losanges tracées par les fissures. Ces masses sphéroïdales sont alors formées, au moins à leur surface, de
croûtes testacées concentriques, peu solides,
et qui se détachent les unes des autres : le centré est quelquefois intact. J'ai remarqué ce grès ferrifère avec de sem-
blables altérations dans les terrains houillers d'Angleterre. Je crois que le grès dur, nommé
,whill par les mineurs de Newcastle, appartient en grande partie à cette variété. Mais je ne l'ai vu exploité nulle part comme minerai de fer; il est probablement :trop pauvre pour être traité, relativement aux autres espèces- de minerais ; peut-être aussi sa qualité métallifère et sa fusi-