Annales des Mines (1818, série 1, volume 3) [Image 266]

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MINERAIS 1YE FER

seur ; elle fait partie du bassin houiller de Dudley. Je n'ai jamais vu qu'une seule rangée de minerai réniforme dans la même couche de schiste. Ces masses ont rarement plus d'un pied d'épaisseur dans le sens perpendiculaire à la couche ; mais elles peuvent avoir davantage dans l'autre sens, leur plus grande coupe étant toujours suivant leur lit. Il y en a un exemple au toit de la couche de houille découverte, il y a trois ans, a la mine du Soleil, près de St.-Etimme. Plus ordinairement ces balles, toujours un peu déprimées, ont depuis la grosseur du poing jusqu'à celle de la tête, .et quelquefois leur dépression est telle qu'elles ressemblent à des g-alertes, qui ont plus d'un pied de diamètre sur environ un pouce d'épaisseur ; il peut y en avoir alors plusieurs rangées superposées très-rapprochées. J'ai remarqué un semblable gisement aux mines de Reveux, près St.-Etienne. Les gisemens de minerai compacte sont sujets à des interruptions ;

quelquefois les veines s'amincissent considérablement ou manquent tout-à-fait , et les masses globulaires, après avoir été rapprochées, deviennent tellement rares qu'elles sont distantes de plusieurs

toises les unes des autres; mais en poursuivant

les travaux dans la couche de schiste, on est .presque certain de retrouver la suite de ces masses ou.

de ces veines, avec leur richesse et-leur abondance ordinaires, de manière à pouvoir même calculer sur un produit moyen par arpent pour une surface de terrain très-étendue. Les couches ou veines de minerai sont sujettes à tous les relèvemens , rejets, failles, ou autres accidens

qu'éprouvent les couches de houille :de ma-

DES trouird-mrs."

tière que si l'on connaît déjà l'allure de

r

ces

couches, on est toujours sûr de retrouver celle des minerais, lorsqu'on vient à les perdre. Le minerai compacte est ordinairement enveloppé de schiste noir luisant, se dilatant à l'air en Feuillets minces. Ce minerai s'altère aux affleuremens; il perd en partie sa ténacité, passe à l'état de fer hydraté brun ou jaune, et renferme des géodes tapissées de cristaux de quarz et de chaux carbonatée; il prend alors toujours la-forme globulaire, et quelquefois la structure testacée, par une suite de décomposition analogue à celle qui arrive aux grels ferrifères. Lorsq-ue la décomposition est très-avancée, on rem arque-au centre des portions globulaires une terre jaune et verdâtre pulvérulente, tandis que les cloisons qui les renferment sont formées de fer hydraté brun solide. La facilité avec laquelle le fer des hou il

'ères 'passe à l'état de fer hydraté, et la :décomposition de ce dernier minerai qui. se réduit en matières peu consistantes, expliquent pourquoi l'on voit très-rarement des Minerais de fer dans les -affleure mens3

- ces minerais ont dû échapper aussilong-temps à l'observation (). Quelquefois le fer ;carbonaté est encroûté sur, plusieurs pouces d'épaisseur d'une- argile grise (I) Je dois rapporter ici un fait qui m'a souvent frappé, et qui paraîtra sans doute difficile à expliquer. La prompte décomposition des minerais de fer des houillères a principalement lieu lorsque ces minerais sont encore sur place, entre les schistes qui les renferment et près de la snrface; tandis que quand les masses sont détachées de leurs ajleuremens et répandue isolément sur le sol, avant d'être décomposées , elles durcissent et semblent résister indéfiniment aux intempéries. .1., 1 2