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DE L'ACIER.
SUR LE TRAVAIL
grosses, plus ou moins rapprochées, couvrent la surface des barres. La quantité et la grosseur de ces bulles forment un des moyens que les ouvriers emploient pour juger de l'état de la cémentation.
Un second moyen, beaucoup plus efficace,
est la texture des barres ou la nature des lames et des grains qu'elles présentent dans leur cassure;
niais pour bien juger par celui-ci, il faut que l'acier ait été refroidi très - lentement , parce que la lenteur ou la vitesse du refroidissement
change la contexture ou la nature des grains. Lorsqu'on juge que la cémentation est parvenue au degré convenable, on diminue le feu progressivement, pendant quelques jours, et on laisse ensuite le fourneau se refroidir complètement, ce qui dure, encore cinq à six iours, ainsi, il se passe quinze à dix-huit jours à compter du moment où l'on allume le feu jusqu'à celui où l'on retire les barres des caisses. On se sert plusieurs fois du mime charbon ; mais on le tamise chaque fois pour enlever la poussière fine, qui passe pour ne plus avoir de vertu. Une partie des barres cémentées est mise dans .
le commerce, sans autre façon ultérieure ; il porte le nom d'acier boursouye, ou acier commun (Blistered-Steel).
Quelquefois on le forge avant de le mettre en vente, et on le nomme alors acier hoursouffié ,
Ou commun, »Té.
Par l'effet du marteau, il acquiert plus de densité, il devient plus liant, et prend un grain plus fin et plus égal; mais, pour lui donner ces qua-
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lités à un plus haut degré, on le soumet à un travail plus compliqué.
On réunit en trousse plusieurs morceaux de barres cémentées; 'assorties suivant leur grain; on les fixe l'un contre l'autre, au moyen d'un anneau ou dun lien, et on les fait chauffer fortement, après avoir pris les précautions connues pour empêcher l'oxidation, qui occcasionnerait une déperdition de carbone; c'est-à dire, après l'avoir couvert de terre vitrifiable. Lorsque le faisceau est au degré de chaleur convenable, on le porte sous le martinet, et on le soude avec soin; on remet l'autre bout au feu pour le souder de même, ensuite on chauffe de nouveau le barreau dans toute sa longueur, on l'étend, le replie sur lui-même, et on le soude; enfn , on
lui donne les différentes formes convenables aux usages auxquels il est destiné. Malgré les précautions prises pour conserver le carbone, l'acier, après avoir été ainsi corroyé, en a perdu une partie; il n'est plus susceptible de prendre à la trempe une extrême dureté; c'est une sorte d'étoffe semblable, sous plusieurs rapports, à notre acier naturel; mais, en revanche,
il se soude facilement sur lu-imême et avec le fer, il a beaucoup de ductilité , de nerf, il prend même un assez beau poli; enfin, il est particulièrement propre aux ouvrages dont une partie doit être en fer, ou qui exigent de la ténacité, du liant, plutôt qu'une dureté excessive, tels que les ressorts, les objets de coutellerie , etc. Telle est la seconde espèce d'acier,,que l'on appelle acier d'Allemagne , ou acier de coutellerze (German ou Skear-Steel).