Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
I.e
524
SUR LE PALATINAT. NOTICE dOGNOSTIQUE
nerre, j'ai observé des roches de couleur rougeâtre, qu'on pourrait présenier comme indiquant un passage aux roches du terrain porphyrique; enfin les gîtes de minerai de cuivre qu'on à exploités dans le porphyre, peuvent être pré-
sentés aussi comme indiquant un rapport de plus entre ce terrain et le terrain trappéen , où le cuivre est si fréquemment répandu, qu'on lui en a donné le nom. Mais d'un autre côté, l'on doit considérer que le porphyre et le pétrosilex n'ant été observés nulle part en couches dans le terrain houiller ou dans le terrain de trapp; qu'ils forment par-tout au contraire des montagnes entières, ou des masses considérables de rochers isolés, et qu'on a reconnu, à Crentznach, qu'indépendamment de la hauteur considérable des escarpemens qui encaissent la vallée, le terrain porphyrique avait, à partir du fond de cette vallée, plus de do mètres d'épaisseur sans mélange d'aucune autre roche; que la position de ces masses porphyriques, les unes par rapport aux autres, ne permet pas même de les regarder comme des indices de couches puissantes qui seraient intercalées dans les autres terrains ; enfin, que par-tout où l'on a pu observer distinctement. une superposition, le porphyre s'est présenté sous le grès rouge, sous le terrain houiller ou même sous le trapp; et comme il me semble
qu'on doit accorder plus de valeur à des faits qu'a des inductions plus ou moins éloignées, plus pu moins probables, je crois aussi qu'on doit regarder les terrains porphyriques comme étant très.-probablement antérieurs aux terrains houillers et aux terrains trappéens, et comme consti-
525
tuant par conséquent la formation la plus ancienne de toutes celles que nous connaissons dans
le Palatinat. Si cette présomption est admise deviendrait probable aussi que les différentes masses porphyriques, situées à l'est de la bande trappéenne, appartiennent à un seul terrain, auquel serait superposé tout le bassin houiller de la Glane. La conclusion à laquelle les observations pré_
Soliélrecsesdesa-
-cédentes nous ont conduits,ne pouvant que faire Durckheim
regarder comme plus frappante encore l'espèce de singularité géognostique que présentent les sources salées de Creutznach,je crois intéressant d'ajouter ici quelques mots sur d'autres sources salées qui sont situées dans la partie orientale du Palatinat, mais qui présentent, avec les sources de Creutznach, des différences et des analogies également remarquables : je veux parler des sources de Dürckheirn , lesquelles alimentent _aussi une saline assez considérable, placée près de la ville de ce nom, au pied de la pente orientale des montagnes de grès rouge des Vosges, et sur le bord de la grande vallée du Rhin, dont le sol est formé de terrains plus modernes. La po-
sition de ces sources paraît donc, au premier aperçu, les ranger dans .la catégorie des Source& salées ordinaires, et particulièrement de celles de Relching , dont il a été fait mention au commen-
cement de cette notice. Les puits où l'on re-
cueille l'eau salée de Diirckheim sont creusés à travers le grès, et cependant cette eau a de trèsgrands rapports avec celle de Creutznach : elle est encore plus faiblement salée que celle-ci et con-
tient moins d'un centième de muriate de soude
mais elle ne renferme en outre que des mu-