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DE LA GLACE,.19
DISPOSITION PARTICULIkRE
ligne de séparation indique autant de jours différen s
Cette étrange congélation ne se produit jamais sur des terres battues ou foulées ; ce n'est qu'au bas des hauteurs et des monticules, dans les ravins où règne sur-tout une humidité constante, qu'on peut l'observer. La pousse supérieure, si je puis me servir de cette expression ( il y en a assez communément quatre), quatre ) est presque toujours terminée par une espèce semblable à un choufleur.
J'ajouterai cependant que, l'année suivante, j'ai eu occasion de remarquer qu'en certains endroits il ne se forme qu'une seule rangée de glaçons cylindriques, dont les têtes sont alors recouvertes par une mince couche de terreau caillouteux, et que, malgré la constance ou l'abaissement de la température, ils ne sont point surmontés par des rangées supérieures.
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fois cette végétation en 1763, à quelques lieues de Limoges,, en revenant à Paris par un froid de 4 degrés au-dessous de éro, après quelques jours de pluie. La grande route était couverte d'une croûte assez épaisse, qu'il prit d'abord pour de la boue; mais étant .descendu de cheval, il observa, avec sur-, Prise, dans les trous faits dans cette croûte par les pieds de son cheval, une couche dè glace composée d'un nombre infini de filets limpides , parallèles, adhérens assez fortement entre eux, ayant une forme prismatique assez marquée, qu'il compare aux filets de gypse, excepté que ceux de la glace sont plus distincts.
La longueur de ces filets variait d'une place à une. depuis un .demi-pouce jusqu'à deux; ils étaient fort, courts lorsque la terre approchait davantage de la nature du sable et plus, longs lorsqu'elle était formée d'un mélange de sable et cleterre argileuse imbibée d'eau en certaines parties. La superficie de ces croûtes de glace offrait un grand nombre de gerçures, qui formaient des prismes héxagones , dont la base avait environ 2 pouces de diamètre : quelques-uns de ces prismes étaient encore divisés en d'autres prismes moins réguliers.
Ils étaient toujours perpendiculaires au plan du tWp.,où ils ava.ient été formés, malgré l'inclinaison des talus, quelque-
fois' de 45 degrés. M. Desmarets les trouva encore sur les terres voisines cultivées, comme sur la route elle-même, pendant un espace de 8 lieues, toujours au milieu des terres, :végétales, visiblement dues à la destruction des granites; et quoique
Note des Rédacteurs. Le Journal de Physique ( mars 1783) renferme un mé-
moire, dans lequel M. Desmarets s'est attaché à faire connaître une sorte de végétation de la glace. Le fait singulier constaté par ce savant sert à confirmer celui dont M. Clère nous a donné la description. L'espèce de végétation dont il s'agit a été observée plusieurs fois fois, par M. Desmarets, dans les montagnes de l'Auvergne, du du Vivarais, aux environs d'Annonay, dans le Forci, etc., en général dans tous les pays de granites en décom-
position, et même dans les pays volcaniques en France et dans les environs de Rome; mais jamais dans les peys calcaires et à Couches horizontales ou inclinées.
M. Desmarets rapporte qu'il remarqua pour la première
le froid se soutînt au même degré, il n'en vit plus entre Argentout-ChâteauRoux et Orléans : il n'en put trouvel'arltnür. de Paris. Ce savant observateur a suivi .ce phénomène; chaque hiver en Limousin, depuis 1765 jusqu'en 1771, et il a remarqué qu'il avait lieu dans les endroits couverts d'une certaine quantité de terre végétale, plus ou moins épaisse à la superficie des granites tendres et feuilletés qui éprouvaient un commencement de décomposition et se pénétraient d'eau jusqu'à un certain point; mais non dans les endroits où la terre végétale manquait et où le sol ne présentait que des rochers de granites, de schistes durs et solides, ou de gros sables; il n'y a remarqué alors que des couches de givre et de glace informe. M. Desmarets n'a trouvé des filets de glace à la surface de
la terre, par couches suivies et continues, qu'à la suite de pluies abondantes et soutenues pendant plusieurs jours : l'é-
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