Annales des Mines (1822, série 1, volume 7) [Image 87]

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SUR LES MINES

bres de la société en entraînèrent la dissolution, et

l'abandon des mines en flat la conséquence immédiate : cela fut d'autant plus fâcheux, que la fonderie et les ateliers de bocardage et lavage étaient à peine terminés depuis une année, et que l'on était au moment de récupérer ses avara ces et..,de.voir les établissemens en plein rapport.

Tont cela a été détruit, et certes jamaiscause d'abandon ne fut plus étrangère aux mines ellesmêmes. Nous allons maintenant présenter là réunion des observations et renseignemens qui sont venus à notre connaissance star les mines- de PontGibaut , et nous terminerons par l'indiCation de l'état de la fonderie et de ses 'produits en 1790. Constitution physiqu.e. de lifi-;vallée:i

Pont-Gibaut. La vallée de la Sioule préSente, -ainsi qu'on vient de le dire, deux formations très-différentes:celle des laves, qui .est superficielle, et celle des roches anciennes, qui sont en plus grandes masses et se trouvent égalementdans les parties inférieures comme dans les parties élevées des parois de la vallée. Les roches qui forment la base des montagnes ou, si l'on veut, du plateau dans lequel

a été .'creusé le lit de la rivière, paraissent être les mêmes de chaque côté c'est un schiste contenant le plus souvent des grains de quartz et même de-feldspath , beaucoup de talc-et peu de mica ; ce n'est pas un grès micacé, encore moins .un schiste argileux mais: un schiste primitif talqueux passant quelquefois au gneiss Il se délite aisément et s'altère à fair dans quelques

DIE PONT-GIBAUT.

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endroits. Il n'est pas facile de saisir le véritable sens de la stratification , parce que cette roche présente de nombreuses fissures, que l'on confond avec les lits des feuillets. Pour peu que l'on ait vu des pays à filons, on ne peut s'em-

pêcher de reconnaître qu'il doit s'en trouver dans cette roche ; aussi en a-t-on reconnu un assez grand nombre outre ceux qui ont été exploités je dirai même que les mines d'antimoine que j'ai .visitées , et presque tous les indices qui m'ont été montrés en Auvergne, quoi-

qu'a de grandes distances de Pont- Gibaut, sont dans une roche de, cette espèce. En remontant la même rivière., ,on. trouve, à moins de trois lieues ,une mine d'antimoine encore exploitée,

et connue sous le nom de mine d'Anglebas. En descendant la Sioule, et à une distance de cinq ou six lieues, on a reconnu et fouillé an-

ciennement les mines de plomb situées non loin de Montaigut, et sur lesquelles on n'a pas de bons renseignemens. On doit donc considérer la vallée de la Sioule et ses affluens comme un pays à mines dans lequel il faudrait faire des recherches, et olaitablissement d'un premier centre d'exploitation serait très-important. Le basalte et les laves plus ou moins spongieuses se trouvent répandus sur la partie de la route qui conduit de Clermont à Pont-Gibant; on observe,,, à la distance d'environ un quart

'lieue, deux: courans distincts de laves, dont l'un, composé- de scories, paraît devoir son origine .an Puy-de-Côme, tandis que l'autre, situé- a-at nord de layoute , et formé de basaltes très-compactes et en grandes masses, vient du Puy-de-la-Louchadière. Cette dernière coulée