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En faisant abstraction de l'oxide de zinc et de l'alumine, on trouve que la formule minéralo-
gique 4CS3-1-3MgS'.-E3FS3, .qui équivaut SM à la formule chimique 4 a 4- 2 e S ,représente exactement le résultat de l'analyse ; car la composition qui correspond rigoureusement à cette formule, est la suivante Silice Chaux
0,6123 contenant, oxigène 5o,8t ... 3o
o,1463 Prot. de mangan. o,1.404
Peroxide de fer. o,loo5
4,11
3,o8 ... 5,o8 ...
4
3
5
0,9997
Ce minéral a plusieurs points de ressemblance avec le pyroxène; mais ses clivages sont essentiellement différens. A la vérité quelques angles de
son clivage principal paraissent s'approcher de ceux des formes secondaires du cliopsïde, de la
fassaïte et du pyroxène analogique; mais on peut se convaincre, par le calcul , qu'ils ne leur sont pas rigoureusement égaux, et qu'ils ne peuvent se déduire des angles de la forme primi-
tive du pyroxène. D'ailleurs, quand même il y aurait égalité parfaite, on ne pourrait en conclure l'identité des deux substances, à moins de renoncer à toutes les idées reçues sur l'importance du clivage. En effet ,Jusqu'ici on n'a jamais observé que le clivage principal d'un minéral disparaisse dans certaines variétés de ce minéral pour faire place à, un clivage parallèle
à des formes secondaires : on sait, au contraire , que le clivage primitif prédomine dans toutes les -variétés. Ainsi, dans la chaux carbonatée, on rencontre fréquemment des clivages
&Uri LA JEFFERSONITE.
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parallèles à l'équiaxe , mais le clivage parallèle au rhomboïde primitif' prédomine toujours. Le minéral de Francklin est aussi décidérrient
plus dur que le pyroxène ; enfin il en diffère sur-tout par sa composition chimique, principa., lement en ce qu'il ne contient pas un atome de magnésie, tandis que cette substance paraît être un principe essentiel du pyroxène.
D'après ces motifs et d'autres encore qu'il
serait possible d'ajouter, je crois qu'on ne peut mettre en doute la nécessité de regarder le minéral dont il s'agit comme une espèce nouvelle. M. Vanuxem m'ayant proposé de le dédier à M. Jefferson, j'ai accueilli son idée avec em-
pressement, et je lui ai donné le nom de jef,
fe.rsonite (I). La jeffersonite n'a ,pas encore été trouvée en
assez grande quantité pour qu'on ait pu chercher à l'employer dans les arts. Peut-être deviendrait-elle un jour un flux précieux pour les (1) La composition de la jeffersoni te ne perm et de confondre
ce minéral avec aucune espèce connue. Cette pierre diffère essentiellement du pyr.ixène , quoiqu'elle s'en rapproche par sa forme, en ce qu'elle est composée de trisilicates, tandis que les pyroxènes ne contiennent que des bisilicates.
11. Keating ne dit pas quelles sont les raisons qui l'ont déterminé à admettre que le fer est à l'état de tritoxide dans la
jeffersonite. D'après la couleur verdâtre de ce minéral, je suis au contraire très-porté à croire que le fer y existe à l'état de protoxide. S'il en était ainsi, la formule que donne M. Keating représenterait encore mieux le résultat de l'analyse ; car pour
que toute la silice se trouvât combinée avec les bases à l'état de trisilicate , on ne serait plus obligé de faire abstraction de l'alumine : or il est difficile en effet d'admettre que cette terre soit simplement mélangée et hors de toute combinaison daux la pierre. P. B.
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