Annales des Mines (1822, série 1, volume 7) [Image 236]

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RECHERCHES

chaux , par conséquent elles se combineront plus facilement : celles qui sont rebelles aux acides résisteront aussi à l'action de la chaux. D'un autre côté, les divers procédés d'extinction divisent inégalement la chaux , comme nous l'avons déjà vu. Plus la chaux est divisée, plus elle doit pouvoir entrer aisément en combinaison avec les substances mêlées avec elle. Ainsi,

si l'on veut former un béton avec une chaux éminemment grasse et une. pouzzolane facilement attaquable, il faut employer le procédé d'extinction ordinaire, parce qu'on favorise alors l'action très-énergique de la chaux sur la pouzzolane.

Mais il faut encore tenir compte d'une autre force. Lorsque la chaux est éteinte par l'immersion ou l'exposition à l'air libre, elle tend ensuite:, lorsqu'elle est immergée, à prendre un plus grand volume. Le béton étant contenu dans

une enveloppe qui ne lui permet point de

se

dilater, cette tendance produit une compression sur le béton, et le rend par conséquent plus compacte. Remarquons que l'effet dont nous venons de parler est d'autant plus grand, que le foisonnement de la chaux par l'extinction est moindre;

ce qui tend, abstraction faite de toute autre

considération, à faire préférer les procédés par immersion et spontanée au procédé ordinaire d'extinction : tandis que, pour favoriser :la première cause de solidification, on doit adopter le procédé ordinaire. On conçoit maintenant com-

ment il arrive, suivant les cas, que l'un des procédés est supérieur à l'autre. A l'exemple déjà cité, on peut joindre cel ui-ci, qui est inverse.

Si on n'a à sa disposition qu'une chaux très-

etc. 459 grasse et une pouzzolane médiocre, l'affinité sera SUR LES MORTIERS

peu puissante ; par conséquent il faudra y suppléer en employant le procédé d'extinction spontanée ou par immersion, qui favorisera la seconde cause de solidification. Pour une chaux éminemment hydraulique et un sable siliceux très-fin , il faut employer le procédé d'extinction qui divise le mieux la chaux, c'est-à-dire le

procédé ordinaire, parce que l'affinité entre

les chaux hydrauliques et le sable est considérable. Quantité aa La quantité de chaux que l'on doit employer doit tcehrauxaajourelativement à telle ou telle pouzzolane, être déterminée, dans chaque cas particulier, par u-ne expérience préliminaire. Les bétons composés de chaux communes et Action les de pouzzolanes qui ne sont pas très-énergiques, se détériorent à la surface qui est en contact avec l'eau. Si on examine les'parties détériorées, on y trouve tous les élémens du mortier, sauf une partie de la chaux qui a été entraînée par ,Yeau. Ce qui est remarquable, c'est que l'action de l'eau paraît s'arrêter lorsqu'elle a enlevé une portion de chaux faiblement combinée, de telle -sorte que la quantité de chaux qui reste est juste celle qui doit donner au béton la plus grande dureté. Ceci ne s'applique évidemment qu'aux bétons de chaux communes; ceux qui sont composés de chaux hydrauliques ne sont en aucune façon attaqués par l'eau, et l'on en conçoit aisément la raison, d'après les propriétés déjà connues des chaux hydrauliques. Les bétons doivent être, en général, gâchés Fabrication fermes autant que possible sans cesser d'être du beton . ductiles, pour faire promptement corps sous