Annales des Mines (1822, série 1, volume 7) [Image 280]

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MINES DE VER ET FORGES

ner un exemple de ce calcul (Sidérotechnie t. II). Dans cette supposition, on a, en appelant u le volume de l'air lancé à chaque coup ramené à la pression de l'atmosphère, u 0,9843 w 0,0363 v 1,68m.c. Les soufflets marchent avec la même vitesse pendant toute la durée du travail, à moins qu'on ne manque d'eau , ce qui est très-rare. Chaque soufflet donne 5,14 coups en une minute ; par conséquent les deux soufflets lancent pendant cet intervalle 17,27m.c. d'air, volume un peu plus grand que le vide intérieur du fourneau. En uneheure, les soufflets lancent 1036m.c. d'air contenant 207m.c. d'oxigène , qui, sous la pression, et la température Moyenne de Tramant, qui doivent être environ 0rn.75 et 80 centigrades , pèsent 283k. et peuvent transformer en acide carbonique 105k. de carbone.

Le haut-fourneau de Framont a été mis en feu le 21 janvier 1821. A cet effet on a rempli le fourneau de charbon qu'on a ;Humé par le bas; douze heures après, on a commencé à faire des grillages, opération qui s'exécute ici comme dans la plupart des hauts-fourneaux de France.

Chaque fois qu'il s'est formé à la partie supérieure du fourneau un vide suffisant, on y a versé

6 paniers de charbon. Au bout de 48 heures, on a commencé à charger sur chaque charge de 6 paniers de charbon un hache et demi de

castine et 4 haches de minerai. 57 heures après la mise en feu, on a tiré la pale et donné le vent des soufflets ; enfin, après 89 heures de travail, on a coulé la première gueuse. On a augmenté

graduellement la charge de mine jusqu'à ce qu'on ait jugé, à la qualité de la fonte, que le fourneau ne pouvait en supporter une plus forte. La charge ordinaire est de 6 paniers de

DE FRAMONT ET EOTHAU=

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charbon, un bache et demi de castine et 15 ou / 4 baches de mine : cette dernière quantité varie selon la nature des mines qu'on charge et la marche du fourneau ; la quantité dé charbon est- seule invariable. On jette d'abord une portion de la mine, puis le charbon puis la castine, et enfin le reste de la mine, qu'on a soin d'accumuler du côté de la rustine. On verse une nouvelle charge aussitôt que la précédente est descendue de 1m,25, c'est-à-dire lorsqu'il s'est formé un vide un peu plus grand que son volume. On charge ordinairement d'heure et demie en heure et demie, et on coule constamment au bout de 7 charges, c'est-à-dire à-peu-près de 10 en Io heures. Au moment de chaque coulée, on détourne le vent des soufflets avec une plaque de fer qu'on place devant l'orifice des buses, niais sans rien changer à leur marche. On arrange de temps en temps la tuyère avec- de l'argile or-

dinairement 5 à 6 fois par coulée ; quelquefois on est obligé d'y travailler presque continuellement : cela dépend de la qualité de la mine. Chaque coulée donne moyennement 900 à 1000 k.

de fonte. On a remarqué que les coulées ,plus blanches que les autres sont , toutes choses égales d'ailleurs , plus considérables.' Obtenir de la fonte blanche- au lieu de fonte grise est un des dérangemens les plus fréquens dans la

marche du fourneau. Il peut être occasionné

par un changement dans la nature du charbon, ou dans la nature de la mine, ou dans le travail des ouvriers. On le regarde comme nuisant à la qualité du fer ; on y remédie ordinairement diminuant un peu pour quelques jours la charge de mine, et en changeant les proportions des diverses mines entre elles. La mine jaune donne