Annales des Mines (1822, série 1, volume 7) [Image 283]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

548

MINES DE FER ET FORGES

qu'un poids égal de carbone ; 2°. à ce qu'il n'est pas entièrement converti en acide carbonique : aussi ,

à mesure .qu'on avance, la différence

entre le charbon employé et le carbone qui devrait être brûlé, augmente parce que le fourneau s'échauffant de plus en plus, il se forme plus d'oxide de carbone. On voit , par l'exemple du mois de février, que le poids des laitiers est à-peu-près égal à

une fois et demie, et par suite leur volume égal à trois fois celui de la fonte.

Haut" Fourneau de

Le haut- fourneau de Grand Fontaine est

Grand-Fou- construit a-peut près comme celui de Framont taine. et avec les mêmes matériaux ; il en différe seu-

lement en ce que le creuset est rond au lieu d'être ovale. Ce détail de construction parait ne pas changer grand'ehose à la marche et au

résultat du travail. Au moment ou je l'ai visité, il était en feu depuis seize à dix-sept mois,. et

devait bientôt être mis hors. Le creuset était

très-usé, ce qui avait obligé à ramener .un peu la tympe en avant; l'air y était lancé par deux. soufflets de bois pyramidaux. On y jette, comme

à Framont , i6 à 17 charges en 24 heures. OR coule après 7 charges, c'est-à-dire environ de .heures et demie en 10 heures et demie. Le poids moyen d'une gueuse est de 95o k-à l000. On brûle environ 1,77 de charbon pour obtenir de fonte. Il y a un bocard pour les laitiers. Il existe à Frainont trois feux de forge désiFeux d'affinerie de 0.1 fbrge n amont 's par les noms .de la reardière basse, rz°. ï et la forge basse no. 2 : ces deux derniers, placés sous la même halle, emploient le même marteau. J'ai suivi particulièrement la j'Orge basse ,i

Fr. n-'e

creuset, formé de plaques de fonte de

DE FRAMONT ET ROTHAZ,

549 0°).504 d'épaisseur, est rectangulaire et a 0",-,32

de profondeur sur 0,76 de long et 0,52 de large

à sa partie .supérieure. La tuyère, qui est en cuivre, est placée un peu plus près de la rus-

tine que de la tympe; elle a une saillie de onh,to et une inclinaison de 2 ou 5°. La face du contrevent est inclinée de 5 à 60, et la face antérieure est percée d'une ouverture de om. 8 de haut sur

0,o3 de large pour l'écoulement des scories. Sorts la plaque du fond est un canal dans lequel passe un filet d'eau. Sur les côtés de la rustine et du contre-vent sont placées des plaques de fonte verticales, pour empêcher les, charbons de se répandre. Dans la dernière est pratiquée, vis-à-vis la tuyère, une ouverture demi-circulaire, par laquelle on introduit dans le creuset l'extrémité de la gueuse qui est portée sur des rouleaux. L'air est lancé par deux soufflets de bois pyramidaux pressés par des cames implantées dads

l'arbre d'une roue à augets, et relevés par un ressort de bois. En leur appliquant le calcul fait plus haut sur ceux du haut-fourneau , on trouve qu'ils lancent chacun, à chaque .coup, 0,269m.c. d'air ; et comme ils donnent moyennement cha-

cun 12 coups par minute, ils lancent , à eux

deux , pendant cet intervalle , 6m.c-,456 d'air qui, en supposant la pression de 0m.,75 et la température de 8°, contiennent .1.k.,77 d'oxigène. Le marteau pèse 250 à 275k; il est attaché à un ordon à drôme et mu par une roue à augets,

dont l'arbre -porte à son extrémité 4 cames de' bois attachées à un cercle de fonte.

On emploie pour l'affinage le charbon de

sapin, gnon regarde comme produisant moins de chaleur que le charbon de bois dur, mais