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MINES DE FER ET FORCES
comme donnant un feu plus douX. Cela peut n'être pas dénué de fondement, puisqu'on a observé que les cendres provenant des bois résineux contiennent moins de phosphate que les autres. Ou affine en une seule opération la fonte coulée en gueuses ou en plaques au haut-fourneau. Ces plaques sont brisées à coups de masse, et on en met quelques morceaux sur le creuset de part et d'autre de l'extrémité de la gueuse. On jette quelquefois dans le creuset, à la fin de l'opération des 'rognures de tôle et autres vieux
fers, qui bonifient, dit-on, le produit de l'affinage. Les feux de forge roulent sans interruption depuis le dimanche à minuit jusqu'au samedi soir. Le travail se divise en une suite de périodes pareilles de 2 heures, à la fin de chacune desquelles on retire du creuset une loupe pesant environ 8o's , et qui produit à-peu-près 70k. de fer forgé. Après avoir retiré la loupe du creuset, et pendant qu'on la cingle, on-refait le feu, on avance la gueuse , on rend le vent et on met sur le creuset des 'fragmens de plaques. On met au feu pour être chauffés, des morceaux de fer venant de l'avant-dernière loupe, et qui ne sont pas entièrement forgés ; enfin ou y place la dernière loupe qui vient de recevoir
sous le marteau une forme prismatoïde. Pen-
dant les trois premiers quarts d'heure, on achève de forger les morceaux de fer qui viennent de l'avant-dernière loupe , et on laisse fondre la gueuse tranquillement en ajoutant de temps en
temps du charbon. Pendant les trois quarts d'heure suivans, la gueuse continue à fondre ; on travaille par intervalles dans le creuset; on jette du charbon et de l'eau ; on fait couler les scories de temps en temps; on jette une
FRIMONT ET ROTHAU.
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ou deux fois dans le creuset des scories ramas-
sées autour de l'enclume, on divise la loupe précédente en plusieurs morceaux qu'on laisse à moitié forgés. Pendant la dernière demi-heure, on ne s'occupe plus que de la préparation de la loupe qu'on doit bientôt tirer. On travaille trèssouvent dans le creuset, on tout commence à remuer en masse. Le vent, qu'on a augmenté graduellement depuis le commencement, parvient à son maximum de vitesse ; chaque soufflet donne 16 coups par minute ; enfin, au bout
de 2 heures, on diminue le vent sans cesser de travailler dans le creuset ; puis on l'arrête presque entièrement, et on tire la loupe. Dans chaque période de 2 heures, on brûle ordinairement trois paniers et demi de charbon pesant 83k.,5 , et les soufflets lancent 211k* CrOX1-
gène , qui pourraient transformer en acide car-
bonique 82s de carbone.
Pendant l'année 1820, la forge basse n°. 1 a employé, pour produire look. de fer, 135k.,7 de fonte et 5,26 paniers de charbon pesant io4. La forge basse n°. 2 a employé pour look. de fer, 139k de fonte et 5,18 paniers de charbon pesant 108k.,7.
La renardière a employé 139k. de fonte et
5,8o paniers de charbon pesant 12 I >8 de foute.
Ainsi on emploie moyennement, pour produire look. de fer, 137k.,6 de fonte et 113k.,6 de charbon. En combinant ce résultat avec ceux relatifs au haut-fourneau , on trouve que ,pour produire ioo1 de gros fer, on brille 365k.,4 de chczrbon. En adoptant les poids des charbons que donne Dietrich, on trouverait une consommation de charbon encore moindre et égale à 518k.