Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
EXTRAITS DE SOURNAUX.
o8
CHIMIE.
naissance des propriétés des fluides, élastiques par rapport à la chaleur. Enfin , je rappellerai que j'avais cité dans mon Mémoire plusieurs expé-
riences qui prouvent que l'affinité du verre pour l'eau est telle qu'après avoir été desséché, il en. lève à l'air une partie de son eau hygrométrique-
109
veau de serge ou de flanelle saupoudré d'une substance saline ; on voit en peu d'instans finstrument monter au-dessus de oo°. Cette propriété dépend 'évidemment de l'attraction que les substances salines exercent sur l'eau, attraction qui détermine la condensation de la vapeur, et par conséquent un certain dégagement de calorique.
4. Sur la température produitepar la condensation
de la vapeur; par M. Faraday (An. de t. XX,p. 320). La vapeur a la propriété d'élever certains corps à une température supérieure à la sienne propre. On sait que si l'on met un sel dans une eau qui bout à 1000, cette substance saline fera monter
de ,plusieurs degrés le point d'ébullition de la liqueur. Le tableau suivant présente d'une manière à-peu-près exacte les points d'ébullition des dissolutions saturées de différentes substances Souscarbonate de potasse Nitrate d'ammoniaque Tartrate de Potasse Nitre. Muriate d'ammoniaque Sel commun
i4o°, o centigr. 125 , 5 116 ,
7
115 , 6 114. , 4
109 , o
niais la vapeur qui s'élève de ces diverses dissolutions mises en ébullition est toujours à la température de oo°. L'effet inverse a lieu égale
nient, c'est-à-dire que si l'on met un sel dans de la vapeur à î oo' , celle-ci se condensera sur le sel et en élèvera la température de plusieurs degrés : c'est ce que l'on prouve aisément eu plaçant dans un fort courant de vapeur la boule d'un thermomètre, placé dans une situation horizontale, et en enveloppant cette boule d'un mor-
Obsers;ations du Rédacteurdes Annales de Chimie.
Nous pouvons affirmer, d'après le témoignage irrécusable de l'expérience, que la température de la vapeur fournie par un liquide quelconque, sous une pression quelconque, est exactement celle de la couche liquide immédiatement en contact avec la vapeur ; l'assertion de M. Faraday, contraire à cette proposition, n'est donc pas exacte. Ce savant a été induit en erreur, parce qu'il n'a pas fait l'expérience assez en grand. En effet, comme la vapeur n'a qu'une faible chaleur spécifique, comparativement à la chaleur latente à laquelle elle 'doit son état élastique, il arrive que lorsqu'elle ne se forme pas en abondance, elle ne peut élever le thermomètre au-delà de ioo° , parce qu'elle est facilement refroidie, soit par les parois du vase duquel elle se dégage, soit par l'air, soit par le thermomètre lui-même. L'observation qui est l'objet principal de la note de M. Faraday est connue en France depuis
long-temps. MM. Desormes , Clément et Champy l'ont faite depuis douze ans, et je la connais aussi moi-même dès cetie époque. Voici comment on
peut l'expliquer. Il résulte de l'affinité des sels pour l'eau qu'a ganté de température, la force élastique de sa