Annales des Mines (1823, série 1, volume 8) [Image 115]

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SUR LA LAMPE

casionnerait de grands malheurs. Il fa ùtd'ailleurS,

pour l'usage des ouvriers mineurs, des appareils plus simples, solides, et d'un emploi très-commode;

la lampe de Davy, avec les perfectionnemensque

je viens d'indiquer, me parait réunir toritesces qualités, et offre aux mineurs, lorsqu'elle est bien

construite, le moyen infaillible d'empêcher les inflammations du gaz hydrogène carboné. Les lampes de sûreté de Davy peuvent encore être trèsutiles pour prévenir les inflammations des vapeurs alcooliques et éthérées dans les distilleries d'eau-de-vie, et dans les laboratoires où l'on fabrique en grand des éthers. L'on sait que dans ces ateliers il est quelquefois arrivé de grands accidens, pour avoir trop approché des appareils distillatoires avec des lampes ordinaires. Il en est de même pour les grands magasins d'eau-de-vie

et de droguerie, lorsque, dans l'obscurité, on doit transvaser des liqueurs alcooliques ou des éthers. Observations nouvelles n'Ir la lampe de sûreté, par le même.

Les perfectionnemens que j'ai apportés. .à la lampe de sûreté de sir H. Davy ont; fai:t Je sujet d'une notice qui a été insérée dans le, premier volume des Annales générales des séieneesplzysi-

ques (i). De nombreuses observation, que j'ai faites depuis m'ont convaincu que ces perfectionnemens étaient rigoureusement .,indispensa-

bles pour que cet appareil méritât .le,,nom, de lampe de sûreté. La seconde envelopp,e, de. toile (1) Voyez la notice qui précède.

DESURET4. 225 de fil. de fer qu'on Lt. placée à la partie supérieure du cylindre de la lampe de Davy, m'a d'abord fait soupçonner le principal défaut que j'ai démontré dans cette lampe. M. Orban fils, de Liége, propriétaire de houil-

lère, saisissant toujours- avec empressement les occasions d'acquérir la connaissance de tout ce qui peut contribuer à la prospérité de l'exploitation des mines de houille, a fait venir de Loncires, >en 1817, plusieurs lampes de Davy construites par Newman. M. Orhan m'en donna une, dont je me suis servi pour toutes les descentes que je fis alors dans les houillères à grisou de la Prusse et de la Belgique. Je ne tardai pas à m'apercevoir que la partie supérieure du cylindre de fil de fer s'oxidait fortement, et finissait par être entièrement détruite. Pour bien concevoir les causes de cet accident, il faut examiner ce qui se passe dans l'intérieur du cylindre d'une lampe de Davy allumée dans une mine à grisou. La combustion de trois substances différentes s'y opère: 1°. celle de la mèche, 2.. celle de l'huile, 30. celle d'une partie du gaz hydrogène carboné ou grisou; qui se trouve dans l'atmosphère des. galeries. De la combustion de ces trois substances il résulte de l'eau et de l'acide carbonique: ce dernier se dégage promptement sous la forme de gaz, et sort de la lampe sans produire aucune action sensible sur le fil de fer ; mais il n'en est pas de même de l'eau en vapeur, qui par la grande expansion que lui donne la haute température à laquelle elle est exposée dans l'intérieur du cylindre , tend fortement à s'échapper par la partie supérieure dudit cylindre, au moment où, cette vapeur d'eau se trouve en contact avec le fil de fer