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n 24
SUR LA LAMPE
rougi par le calorique ; elle se décompose, son oxigène se combine au fer oxide, et son hydrogène se dégage à l'extérieur de cette lampe. C'est ainsi qu'il arrive souvent que la partie supérieure du cylindre des lampes qui n'ont servi
que quelques semaines, a tellement perdu de sa solidité
quoique n'offrant encore aucune apparence que' de détérioration, il suffit de presser légèrement dessus avec le doigt pour la trouer; cet effet se conçoit aisément : il est dû à ce que les fils de fer sont oxidés à-peu-près jusqu'au centre. Maintenant on n'a plus à craindre des accidens de ce genre lorsque l'on fait usage des lampes de sûreté, telles que je les ai perfectionnées. Si ces lampes ne sont pas sorties des mains de l'inventeur avec toute la perfection convenable, ce chimiste célèbre n'en a pas moins acquis tous les droits à la reconnaissance publique, et particulièrement à celle des mineurs; pour avoir fait
une aussi heureuse application de la propriété
qu'a la toile métallique, à mailles d'un vingtième de pouce .au plus, d'intercepter le passage de la flamme; sa tâche était remplie, et la lampe de sûreté ne devait recevoir ses perfectionnemens que de la part des mineurs praticiens, qui ont occasion de visiter et d'observer fréquemment les travaux intérieurs des houillères. Je ne veux cependant pas prétendre que cette \ lampe perfectionnée ne soit plus susceptible d'améliorations nouvelles; mais il est certain que.
telle qu'elle est maintenant, on peut s'en servir dans les mines à grisou sans le moindre danger, et
qu'elle est extrêmement peu sujette aux réparations. Dans ma première notice, j'ai parlé de l'emploi
DE SIJRETÉ.
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des fils de platine tournés en spirale, que l'on suspend dans l'intérieur de la lampe; j'ai expliqué la théorie des phénomènes qui ont lieu lorsque ces fils, rouges de feu, se trouvent dans une atmosphère plus ou moins chargée de gaz inflam-
mable; j'ai observé qu'un seul fil de platine
tourné en spirale ne répand pas assez de lumière lorsque la mèche vient à s'éteindre, et je viens d'obvier à cet inconvénient, en réunissant sept à
huit fils et les tournant tous ensemble en spi-
rale; lorsque la mèche s'est éteinte, ces fils, rouges
de feu, ont répandu une lumière à l'aide de laquelle j'ai pu me diriger facilement dans les galeries souterraines. Lorsque l'on doit lever des plans de travaux intérieurs dans les houillères à grisou, les géomètres, devant opérer avec la boussole, ne peuvent pas se servir pour s'éclairer, des lampes de sû-
reté dont le cylindre est en toile de fil de fer dans ce cas, il est nécessaire que les géomètres
aient des lampes de sûreté construites avec de la toile de fil de cuivre, en évitant soigneusement d'employer le fer dans la moindre partie de la construction c-le ces lampes. L'argent étant encore moins fusible que le cuivre, serait préférable pour fabriquer de la toile métallique propre à la confection des lampes de sûreté pour les géomètres des mines. Comme aussi, dans le relevé des plans de mines,
une lumière assez forte est nécessaire pour voir distinctement les petites divisions de la boussole et du demi-cercle, je crois qu'il conviendrait, dans
ce cas, de placer à l'extérieur de la lampe de sûreté et sur l'un des côtés un réflecteur paraboTome FMI. 2e. livr.