Annales des Mines (1825, série 1, volume 10) [Image 43]

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de silicium est terreux et blanc ; il ne s'altère pas à l'air sec , mais il répand une forte odeur d'acide hydrosulfurique dans l'air humide. A une chaleur rouge, il se laisse griller, et donne de l'acide sulfureux et de la silice. Il se dissout instantanément dans l'eau; il se dégage du gaz hydrogène sulfuré ; la silice qui se forme reste dissoute en totalité, même dans une petite quantité d'eau, et le silicium mélangé se dépose. Le siliciure de potassium se combine facilement avec le soufre à une chaleur rouge ; mais si. l'on dissout la masse dans l'eau, il reste beaucoup de silicium , à moins que la masse ne soit de.

nouveau exposée à la chaleur blanche, parce qu'alors le silicium se combine avec le soufre aux dépens du potassium précédemment sulfuré. Cette combinaison est un sulfure double, fusible,

d'un brun foncé, presque noir, soluble en totalité dans l'eau, sans dégagement de gaz.

C'est certainement un fait très-remarquable de voir la silice se dissoudre en aussi grande

Phosphore.

chiot,.

quantité dans l'eau au moment de sa formation, et perdre cette propriété par l'évaporation , au point de devenir insoluble clans les acides. Cette grandie solubilité explique les nombreuses cristallisations de silice dans les cavités des druses qui quelquefois ne pourraient pas contenir un volume de liquide tant soit peu plus grand que celui du cristal même. Je n'ai pas réussi à combinerle phosphore avec le silicium. Si l'on chauffe le silicium dans un courant de chlore, il prend feu et continue à .brûler. Le produit se condense, et présente un liquide incolore quand il est débarrassé de l'excès de chlore. Ce liquide est très-fluide : il s'évapore

EXTRAITS DE JOURNAUX.

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presque instantanément dans l'air libre, en donnant des vapeurs blanches , et laisse un résidu de silice. Il a une odeur très-pénétrante, que l'on peut, en quelque sorte, comparer au cyanogène il surnage l'eau et s'y- dissout ensuite ; il rougit le papier de tournesol. Le silicium se combine avec le potassium à Potassium. une température élevée, mais sans production de chaleur ; il donne deux combinaisons : l'une, avec excès de potassium, est d'un brun gris foncé et se dissout entièrement dans l'eau ; l'autre s'obtient en exposant la 'première à une température très-élevée. Le silicium une fois isolé se combine très-dif- Métaux. ficilement avec les métaux , mais il s'y unit fréquemment lorsqu'il est à l'état naissant ; il n'attaque pas le platine, mais lorsqu'on chauffe clans Platine. un creuset de ce métal du silicium et du potassium, le silicium pénètre profondément le platine. En chauffant, jusqu'à fusion dans un creuset Fer. de fer couvert un mélange de limaille de .fer très-fine et de finale de silice et de potasse,, il se forme un fluate double d'oxidule de fer et de potasse, soluble dans l'eau, et du siliciure de fer. Ce siliciure s'oxide promptement à l'air, et lorsqu'on le traite par les acides, le silicium se change en silice en même temps que le fer se dissout. Le silicium n'est ni dissous ni attaqué par les Acides. acides sulfurique, nitrique, muriatique, et même par l'eau régale. Il n'est dissous dans l'acide fluorique que lorsqu'il est à l'état d'hydrure il se dissout au contraire avec rapidité, même à froid, dans un mélange d'acide nitrique et d'acide fluo:

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Tique avec dégagement de gaz nitreux. Iln'est pas attaqué par les alcalis par voie bu-

Alcalis.